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Blog-Serge-FREYDIER
20 juillet 2015

La guerre du beignet sur les plages avec Rehda

  

rehda2

En 2013 j'avais réalisé le texte ci-dessous, depuis une journaliste m'a contacté pour retrouver le célèbre vendeur de la plage de la Grande Motte que je connais depuis que je suis enfant... (voir reportage)

Allez! une petite photo avec Rehda  car c'est une institution. Depuis près de 30 ans il arpente les plages pour vendre ses beignets. On le surnomme le canotier. Dans un style très personnel il pousse des cris et il utilise ses bras comme source d'équilibre face au poids de son panier.  Sur la photo son panier est vide donc c'est un très bon vendeur . En effet personne ne peut manquer son passage entre les parasols.

   rehda 

 

 

Du coffre, il en faut pour réveiller les vacanciers , allongés sur leurs serviettes, et espérer vendre quelques beignets pour 2 ou 2 euros 50. La concurrence est rude entre les vendeurs ambulants qui se partagent 400 ou 500 mètres de sable.

redha

 

 

 

La fraîcheur du produit est devenue le champ de bataille principal des vendeurs des sables. En principe un artisan confectionne les beignets chaque matin. S’ils ne sont pas vendus dans la journée, ils sont jetés. Si pour l’instant, la guerre plane entre les entreprises, elle n’est pas déclarée par les mairies. Pourtant parfois des arrêtés municipaux interdisent la vente sur les plages.   Si vous voulez en savoir plus sur la question de l'ambulantage sachez qu'une étude réalisé à Rio existe en cliquant sur le lien suivant---> http://cybergeo.revues.org/4870. En effet il existe une tradition importante de commerce ambulant au Brésil, qui trouve ses origines à l’époque coloniale. Ainsi les colporteurs qui vendaient et achetaient à domicile étaient appelés “pregoeiros” parce qu’ils s’annonçaient en criant le nom des marchandises.

Sinon on trouve des articles sur les vendeurs de plage sur le net. Par exemple celui du Midi Libre.

 2829983369Les chariots sont durs à tirer dans le sable mais l'enthousiasme est intact.

L’entreprise s’appelle "Ho !Ho ! la bonne glace". Vendre sur la plage « est le plus beau métier du monde » déclare volontiers  José Da Silva qui exerce cette activité depuis 1988. D’abord comme jeune employé à la vente, pendant quatre saisons, puis à son compte à la tête de cette petite entreprise qui ne travaille que quatre mois par an. Le reste de l’année il est salarié d’une société partenaire de La Poste.

 Une dizaine de jeunes l’accompagnent, un petit boulot pour faire un peu d’argent pendant les vacances. Les vendeurs sont vêtus de short et de maillot aux couleurs jaune et rouge du club de foot pérolien où José jouait il y a quelques années. Equipés de chariots frigorifiques fabriqués par le patron, ils sillonnent la plage de Carnon et de la Grande-Motte pour proposer des beignets, des glaces, des chouchous, des sodas  et du thé à la menthe.

Celà s’organise depuis le garage de José, à Pérols rue des Flamants roses face à l’école Font Martin, le tout dans une hygiène irréprochable. Le soir à 19h on peut voir la batterie de chariots aux soins pour préparer le lendemain. Les produits, achetés chez Miko, sont stockés à cet endroit dans des conditions répondant aux normes. Le matin vers 10h, les vendeurs et les chariots chargés de leur marchandise sont transportés sur une remorque vers les points de vente en bord de mer. Les vendeurs sont remplacés toutes les deux heures par rotations et les véhicules sont réapprovisionnés sur place à la demande pour préserver la fraîcheur et  la qualité des produits.  

« C’est une activité fatigante mais très agréable surtout dans les contacts avec les gens. L’atmosphère de vacances détend les clients et on finit par les connaître et sympathiser. J’ai vu grandir beaucoup d’enfants de vacanciers qui reviennent à la même place. On a pu aussi alerter des parents devant des situations dangereuses, on devient des amis. Par contre on a aussi à faire face à des vendeurs dans l’illégalité qui nous font une concurrence déloyale. Certains s’habillent même comme nous. Le soir en rentrant on donne les invendus à des enfants du quartier ou à l’aide sociale » déclare José.  Les jeunes gagnent 30 euros par jour de fixe plus les commissions sur les ventes. Parmi eux, Alexandre ne cache pas sa satisfaction : « Je préfère ceci qu’un bureau. Il y a une bonne ambiance et je chante sur la plage pour mon plaisir et celui, je l’espère, des clients. L’heure du goûter, vers 15h30 est la plus favorable. Les gens demandent des beignets avec du thé à la menthe »

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