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Blog-Serge-FREYDIER
28 octobre 2015

La force des liens faibles selon Mark Granovetter

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Quand on veut rencontrer Stromae et qu'on ne fait pas partie de sa famille, de ses amis , il faut passer par des liens faibles...Cette notion a été popularisée par Mark Granovetter. Dans le cadre de ce blog la stratégie du Poulpe et sa logique de flux cette notion est stratégique. 

grano

 

En effet l’auteur distingue trois types de relations entre individus. Les liens faibles, les liens forts, et l’absence de lien. La force d’un lien étant déterminée en fonction de la quantité de temps partagé, de l’intensité émotionnelle, de l’intimité (la confiance mutuelle) et des services réciproques qui caractérisent ce lien.

Dans un premier temps, l’auteur montre que si deux personnes ont des liens forts, alors la probabilité pour qu’ils partagent des amis communs est elle aussi forte. Et plus ces liens sont forts, plus la probabilité pour que des relations qui n’étaient pas partagées initialement le deviennent.

Ce fait va avoir une conséquence importante sur l’efficacité spécifique des liens forts d’une part et des liens faibles d’autre part, dans les processus de diffusion.

En effet, Si une personne A diffuse prioritairement, principalement, une information à ses liens forts, alors, ceux-ci répercuteront souvent cette information à des personnes déjà informée par la première source A du message, puisqu’elles l’ont en commun. À l’inverse, si cette personne A diffuse cette même information à des liens faibles, alors la répercussion que pourront faire ces personnes se fera quasi exclusivement vers des personnes vers lesquelles A n’aurait pas pu diffuser son information.

Les conclusions importantes pour la question qui nous intéresse sont celles-ci :

 •    « Pour atteindre des contacts indirects, un individu doit passer par les liens de ce secteur « faible » ; ce type de lien est donc essentiel lorsque l’on s’intéresse à la manipulation du réseau par l’individu. »

•    « (L’importance de ces liens faibles) provient également du fait que ce sont les voies par lesquelles des idées, des influences ou des informations socialement distantes de l’individu peuvent l’atteindre. Moins un individu a de contacts indirects, plus sa connaissance du monde situé au-delà de son cercle d’amis sera déterminée par ce dernier. »

Et cette analyse théorique et généraliste a été par la suite appliquée, testée, dans plusieurs domaines, dont celui de la mobilité professionnelle. Et il est apparu qu’elle a été confirmée, par exemple par le fait que pour les personnes ayant trouvé leur emploi par le biais d’une relation, dans une très importante majorité des cas, cela s’était fait par l’intermédiaire d’une relation éloignée, faible.

Peut-être pouvons nous penser que nos relations « fortes » sont plus motivées pour essayer de trouver l’information qui nous aidera dans une recherche d’emploi, mais nos relations « faibles » ont cet avantage décisif qu’elles évoluent dans des cercles différents et qu’elles ont alors accès à des informations différentes de celles que l’ont reçoit et qui sont souvent les mêmes que celles reçues par nos liens forts.

Comme le dit Mark Granovetter, « l’effet de structure est plus important que celui de la motivation. »

Lire---> Analyse des réseaux sociaux (cliquez!)


 

28 octobre 2015

Madilyn Bailey génération YouTube

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J'ai pu la croiser il y a quelques semaines, elle semblait toute fragile, mais ce n'est sans doute qu'une impression...

«Muse Box» , c’est le nom du premier album de Madilyn Bailey. Originaire d’une petite ville des Etats-Unis, c’est grâce à Internet si la chanteuse a réussi à percer dans la musique. Il y a trois ans, elle met en ligne une vidéo de sa reprise de « Titanium » et sa vie bascule. Totalisant aujourd’hui plus de 300 000 millions de vues sur Youtube, Madilyn Bailey est devenue un phénomène. Elle pratique la guitare et le piano, qu’elle joue en accompagnement.

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Pour être plus précis sur sa bio: on peut dire qu'en raison de problèmes de santé, elle ne fut scolarisée qu’à partir de la cinquième. Bien qu’atteinte de dyslexie, elle termina ses études avec d’excellents résultats. À l’occasion d’un spectacle donné à l’école, elle se produisit sur scène. Cette prestation l’amena à mettre en ligne en 2009 sa première vidéo, une reprise de Mad World, d’Adam Lambert. L’année suivante, sa reprise de Not Afraid, d’Eminem, accrut sa visibilité. Elle fut alors contactée par Jake Coco, avec lequel elle collabora sur plusieurs chansons. Enfin, elle fut définitivement lancée par sa reprise de Titanium, de David Guetta, et participa à la tournée américaine de Boyce Avenue.

Un temps sur MySpace, c’est maintenant sur YouTube (l’image
étant au coeur du phénomène) que les ados en quête de célébrité postent
leurs « travaux ». Que vous soyez compositeur ou interprète, princesse
pop façon Britney ou « rocker » déjanté à la Tokio Hotel, publier des
vidéos sur YouTube peut s’avérer payant. Selon André Manoukian (Chroniqueur et animateur sur France Inter, juré à « Nouvelle Star »), les directeurs artistiques sont toujours là mais ils attendent des artistes qu’ils fassent leur truc, se construisent un public, et leur demandent : « Combien avez-vous de followers sur les réseaux sociaux ? De vues sur YouTube pour le clip que vous avez bricolé vous-même ? Ah, ouais, à partir de 100 000 like, ça nous intéresse. » Autrefois, les maisons de disques signaient directement des débutants et faisaient tout le boulot pour eux.

23 octobre 2015

Thierry Braillard un gone à Saint Etienne

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Répondant à l' invitation du député Regis juanico, Thierry Braillard, Secrétaire d’Etat chargé des sports, était à Saint-Etienne ce jeudi 22 octobre.

Le Ministre poursuivait ainsi son tour de France des déclinaisons locales du plan gouvernemental « Citoyens du Sport », au travers duquel l’Etat accompagne les clubs, les associations et les éducateurs favorisant la pratique sportive comme outil d’insertion et de cohésion sociale sur les territoires prioritaires de la politique de la Ville.  Il participait également à l’inauguration du premier centre international de séjour de Saint-Étienne et du Foyer « Habitats Jeunes Clairvivre », dans le quartier du Crêt de Roc. (photo que j'ai prise hier au Foyer avec André Friedenberg et Régis Juanico) 

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J'ai croisé Thierry plusieurs fois dans le cadre des réunions fédérales du PRG ou lors du derby ASSE-OL (photo à Lyon).

Avocat au barreau de Lyon, il a d'ailleurs défendu les intérêts de l'ancien attaquant de l'OL, Sidney Govou, avant d'être un soutien indéfectible au projet de Grand Stade de l'Olympique lyonnais et de son président Jean-Michel Aulas. Membre du conseil exécutif du Parti radical de gauche, il a été élu député dans la première circonscription de Lyon en 2012. Adjoint au maire de Lyon, Gérard Collomb (PS), il était en charge de la jeunesse et des sports depuis 2001.

Comme  Najad Vallaud-Belkacem, il est donc de Lyon. Tout cela me fait penser aux sélèctions de l'équipe de France de Football. Un ministre stéphanois c'est pour quand ?

20 octobre 2015

E Petit :le footballeur est devenu une marchandise

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Dans son livre "Franc-Tireur", le champion du monde nous  livre sa vision critique du football actuel.

"La finance a englouti le monde professionnel. Il faut faire avec… Le facteur sportif n'est plus la priorité aujourd'hui. Il faut faire de la rentabilité, au maximum. Je pense que tout le monde a ses responsabilités dans cette évolution, notamment l'UEFA avec la transformation de la Ligue des champions et les qualifications des 3e et 4e des grands championnats. Que fait-on de la méritocratie ? Elle est galvaudée en permanence au prix de la rentabilité. Je ne pense pas que ce soit bénéfique pour le football à long terme (...)"

Dans les nombreux thèmes évoqués lors de la conférence de la fête du livre je retiens: l’existence des TPO (Third Party Ownership). Un mécanisme financier permettant de faciliter l’achat de joueurs en octroyant une part de leur propriété à des fonds spéculatifs.

Existant depuis de nombreuses années en Espagne, au Portugal, en Russie ou dans les championnats d’Amérique du Sud, les TPO supposent que les footballeurs deviennent des actifs et peuvent être échangés comme des actions, sur des marchés de grés à grés.

 

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Un fonds indépendant va acheter des parts sur le joueur, souvent entre 10 et 40% de sa valeur totale. Par exemple, si en 2010, un attaquant a une valeur égale à 1 million d’euros, un troisième acteur, le fonds, va payer 100 000 € afin d’acheter 10% des parts.Si 1 an plus tard, l’attaquant a performé sur la saison et a vu sa valeur croître, un club demandeur va proposer 5 millions d’euros. Seulement, il ne s’acquittera que de 90% de la somme totale, puisque les 10 autres pourcents sont détenus par le fonds d’investissement.Pour un joueur valant 5 millions, le nouveau club ne payera que 4 500 000€. Quant au fonds, son intérêt est de conserver les droits économiques de l’actif et de profiter d’une certaine revalorisation salariale, prenant un pourcentage dessus, d’une commission et d’une prime à la signature.

De plus, étant en partie propriétaire, le fonds est aussi intéressé par la revente totale des droits. Par pure spéculation. Si les 10% achetés 100 000€ à l’instant t passent à 1 000 000€ à t+1, l’investisseur peut être incité à revendre l’intégralité des droits au club demandeur et ainsi récupérer 900% de plus-value. On voit bien que, d’un point de vue purement économique, le système des TPO est avantageux tant du côté des clubs que du côté des investisseurs. Ces derniers réalisent des bénéfices très élevés et les équipes peuvent obtenir des joueurs à des prix plus faibles que ceux fixés sur le marché. Seulement, il n’en reste pas moins que ce système est très risqué, économiquement, sportivement, éthiquement et juridiquement.

D’abord, les investissements dans le foot sont dépendants de la « glorieuse incertitude sportive ».Des fonds prennent des parts sur des actifs humains. Ces derniers peuvent se blesser, psychologiquement ou physiquement, et voir leur valeur baisser. Sportivement, les TPO contraignent les décisions des clubs. En effet, puisque leur seul objectif est la valorisation des actifs, « dégager une plus-value sur l’investissement », les fonds sont incités à ce que les joueurs changent régulièrement de clubs.Ethiquement, au-delà du risque de parier sur un actif humain, la critique passe par l’interprétation morale. Alors que la plupart des placements sont réalisés sur des entreprises ou des pays, dorénavant on va parier sur la valorisation de la valeur économique d’un être humain. On va concrètement parier « sur le pied gauche de l’attaquant vedette ».

Sous la poussée de l'UEFA, la Fifa a déjà décidé d'interdire cette pratique au niveau mondial, avec prise d'effet à partir du 1er mai 2015. Mais, en Europe, les ligues de football professionnel de l'Espagne et du Portugal avaient dénoncé dès février devant la Commission européenne la décision de la Fifa d'interdire la TPO. Le tribunal de première instance de Bruxelles avait toutefois conforté la Fifa et l'UEFA en rejetant fin juillet la demande déposée par l'entreprise Doyen Sports Investments et le club de deuxième division belge Seraing qui voulaient suspendre temporairement la mise en œuvre de l'interdiction de la propriété des droits économiques des joueurs par des tiers.

19 octobre 2015

Eric Naulleau se souvient de l'ASSE

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Samedi il était au match ASSE-Ajaccio.. Naulleau, l’animateur tacleur verbal  du paf, aime le foot. Et il a été marqué par l'ASSE.

C’était en mars 1976 mais c’est comme si c’était hier. Le quart de finale de la Coupe d’Europe des Club Champions oppose Saint-Etienne à Kiev. Pendant les prolongations, Dominique Rocheteau réussi l’exploit de marquer le but décisif, dans la dernière action. A Garches, dans le salon familial, Eric Naulleau, 16 ans, vit l’événement avec le son du téléviseur baissé au maximum, pour ne pas réveiller la maisonnée. "Quand il a marqué, j’ai eu la sensation de vivre un moment d’histoire dont on allait parler pendant longtemps, explique-t-il, encore ému, 35 ans plus tard. En revoyant ce match chez un ami, j’ai été projeté dans le passé, ça m’a beaucoup troublé." le foot, qu’il commence à 17 ans, va devenir, avec le rock et la littérature, l’une de ses grandes passions. "Etre buteur, c’est être flingueur. Ma tactique était limpide : foncer droit au but! Je n’ai jamais pris de carton pour brutalité mais j’en ai pris un maximum pour contestation de l’arbitre!"

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Les années 70, Rocheteau, Platini... L’époque est propice à enflammer les supporters adolescents : "Alors que l’équipe nationale prenait défaite sur défaite, il y a eu soudain le miracle St-Etienne, spécialiste des retournements de situations, avec des types qui se défoncent sur le terrain. C’était très romanesque, se souvient-il. Quand on voit cela et qu’on a 15 ans, c’est la folie! Et puis, les footeux de l’époque nous ressemblaient, comme Rocheteau et sa dégaine de rocker, ses cheveux mi-longs… On vibrait, il valait vraiment mieux, pour la musique et le rock, avoir 15 ans en 1976 plutôt qu’en 2013!"

Samedi il disait que souvent il était en avance à l'entrainement. Assis sur son sac il attendait ses copains en lisant du Proust.

19 octobre 2015

Cédric Villani a la bosse des maths

mathematicien

Ce n'est pas tous les jours qu'on croise un génie des maths dans la rue...

Cheveux longs romantiques, chemise à jabot, broche en forme d'araignée et lavallière façon dandy du XIXe siècle...Là il avait laissé pousser sa barbe...

Avec son look détonnant et son phrasé détaché,le charismatique mathématicien Cédric Villani, lauréat 2010 de la prestigieuse médaille Fields, l’équivalent des prix Nobel pour les mathématiques a définitivement dépoussiéré le monde austère de l'algèbre et de la géométrie. Avec un sujet d’étude pourtant pour le moins hermétique: "la notion synthétique de courbure de Ricci minorée dans les espaces métriques mesurés complets et localement compacts".

Quand il n'est pas à Paris ou à Lyon, où il continue d'enseigner, il met le cap sur l'Afrique. Là-bas, il croisera peut-être quelques araignées, une autre de ses passions, qu'il affiche en permanence en broche sur ses costumes....

cedric

 

 

Lorsqu'on lui parle de son look d'un autre temps. Etrangement, il se met alors à parler de lui à la troisième personne. « Le personnage, il est particulier, mais il est tel qu'il était avant. Mes collègues mathématiciens m'ont toujours connu en costume et lavallière, avec une broche araignée. Une fois, je me suis présenté à une conférence de maths, je revenais de voyage, j'ai débarqué en jeans et tee-shirt, on me disait : C'est quoi ça ! tu es malade ?... On peut dire que les êtres humains sont déraisonnablement sensibles aux questions d'apparence. Le jour où je voudrai être tranquille, je mettrai un bonnet et un pull-over, et personne ne me reconnaîtra ! » (Le Parisien.fr)

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