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Blog-Serge-FREYDIER
26 octobre 2019

Que se passe t-il dans la tête de François Hollande ?

 

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Ce que j'aime chez lui c'est son côté insaisisable...Encore une fois il surprend. 

C'est toujours intéressant de voir ceux qu'ils fait réagir. Qu'ils soient de droite ou de gauche , ce sont des dogmatiques enfermés dans des postures idéologiques. Ainsi avec François Hollande nous avons un formidable détecteur à individus figés dans des identités de cartons patte...

C'est bien pour cela que François Fillon lors de son dernier meeting lors des primaires de la droite et du centre  fin novembre 2016montre dans son discours qu'il n'a rien compris en clamant:"François Hollande, c'est un Paul Deschanel qui tombe du train toutes les semaines depuis cinq ans – et qui remonte, imperturbable, en souriant, dans son petit wagon"...On sait que Deschanel élu président de la République en janvier 1920, a eu des problèmes de santé mentale. Il était entre autres évènements tombé d'un train en direction de Montbrison. Comment le rigide Fillon peut-il saisir la complexité de F Hollande ?..Si Hollande a la fluidité du poulpe, Fillon a le syndrome du castor (avec sans surprise un passage chez les scouts). Donc le besoin d'être rassuré par des fondations simples et visibles et de faire barrage aux flots de l'imprévu ...

 

fog  Que se passe t-il dans la tête de François Hollande ? C'est la question que posait France 3 le lundi 7 avril avec le journaliste Franz-Olivier Giesbert ou FOG (photo).

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En 90 minutes, FOG montre que François Hollande n'est pas celui qu'on croit. Surnommé « Culbuto », « Mollande », « Flamby » ou « Guimauve le conquérant » par ses adversaires qui lui reprochent de ne jamais trancher et de manquer d'autorité, il est surtout pour  FOG « le Mozart de l'évitement ». Son fils déclare que quand on est dans une pièce avec son père on ne sait jamais par quelle porte il va sortir.

On comprend que le président est "sans aspérités"... "cet homme tant de fois méprisé, mais qui finit toujours, à force de calcul et de conciliation, à surnager au milieu des tempêtes". "Avec des adversaires qu'il ne combat jamais de face", qu'il use, rend fous, "mais toujours avec une infinie courtoisie".

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Dans le documentaire de FOG, Catherine Nay journaliste à Europe 1 nous livre une bonne analyse de la photo officielle.

François Hollande ne se voit pas en "roi soleil" enfermé à l'Elysée. Il est dans le jardin à l'ombre des arbres et loin du palais ensoleillé. Il est là comme un citoyen normal , une manche plus longue que l'autre.....

Dans son livre "Itinéraire secret" Serge Raffy  parlait de stratégie de l'araignée. Une araignée qui tisse lentement sa toile. Rien ne le rebute, ni les réunions sans fin, ni les salles des fêtes en province, ni les marchés.  Je parlerai plutôt de stratégie du Poulpe. Ce n'est pas un homme de clan, il incarne la souplesse, le rassemblement.  

François Hollande est né à Rouen, le 12 août 1954, dans un milieu bourgeois catholique. Mais ses origines lointaines sont plus modestes et du Nord, de Plouvain plus exactement. Plus loin encore ses ancêtres calvinistes viennent de Hollande et auraient fui les persécutions catholiques espagnoles. Le père, Georges Hollande, est médecin et possède une clinique ORL. La mère, Nicole, est assistante sociale. D'un côté un homme autoritaire, ombrageux, admirateur de Jean-Louis Tixier Vignancourt, qui se pique de politique au point d'essayer de se faire élire sur des listes d'extrême droite. De l'autre une femme enjouée, qui aurait plutôt des sympathies à gauche, pour Mitterrand notamment. On comprend que le jeune Hollande ait dû faire de gros efforts pour réconcilier ces contraires.

Dès l'enfance, plutôt que de se heurter de front avec le père, il préférera l'esquive. Idem pour affronter les frères de Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle qui ne passent pas pour des taquins. "Il était quand même élève dans une école des Frères chrétiens qui était une école très dure, il subissait des châtiments corporels et avait un père autoritaire. Sa manière d’esquiver, explique-t-il, c’était le sourire, le rire et souvent la causticité". 

 Son sourire, son côté jovial ? Une tenue de camouflage qui lui permet de se balader en terrain ennemi. Finalement sa cellule familiale et l'école chrétienne où l'on apprend à masquer ses sentiments lui auront servi d'entraînement quand il lui faudra déjouer les pièges du parti socialiste. En 1968, Hollande trop jeune ne lancera des pavés sur personne. Surtout pas dans sa bonne vieille ville de Rouen. Car c'est l'époque que son père choisit pour larguer sa clinique, ses amis et partir à Paris avec toute sa famille. Rupture du jour au lendemain qui laissera les deux garçons Hollande (François a un frère aîné musicien nommé Philippe) un peu désemparés. Le lieu d'arrivée ? Neuilly. À croire que Neuilly est le centre de gravité de la politique française. À croire également que Christian Clavier est lui aussi incontournable. Car au lycée Pasteur de Neuilly, le jeune François devient copain avec Clavier certes, mais aussi Thierry Lhermite. Il fréquente même un temps Gérard Jugnot et Michel Blanc. Imaginez si Hollande, qui se distingue déjà par son sens de l'humour, avait décidé de faire équipe avec les gars du Splendid ? On verrait aujourd'hui Hollande dans les Bronzés. Les Bronzés font de la politique par exemple… Mais voilà, l'humour pour François est une arme, pas une finalité. Ce qui l'intéresse finalement ce n'est pas de rire de tout mais au contraire de se confronter à des matières que le commun des mortels trouverait, disons-le, un peu chiantes.

Son fameux sens de l'humour! Excellent timing le plus souvent! Un exemple ci-dessous lié au fait que ce début de quinquennat est très marqué par la pluie!!  Au parti socialiste certains le qualifiaient de "monsieur blagues".


 

23 octobre 2019

Jean- Claude Kaufmann: identité, cherchez l'erreur

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Aujourd'hui dans les tentacules du poulpe, le sociologue Jean- Claude Kaufmann

– Dans son livre «Identités, la bombe à retardement» (Ed. Textuel), le sociologue Jean-Claude Kaufmann pointe trois grandes erreurs sur la notion d’identité.
En cette époque de crispations et de revendications identitaires, nous parlons tous d’identité en croyant savoir ce dont il s’agit, comme si cette notion allait de soi. Dans son ouvrage Identités, la bombe à retardement, le sociologue Jean-Claude Kaufmann rappelle qu’il s’agit au contraire d’une notion floue, dont la définition incertaine recouvre des enjeux politiques considérables, et pointe les trois erreurs principales que l’on fait à son sujet.


Première erreur: Croire que l’identité renvoie à l’histoire, à notre mémoire, à nos racines. En fait, c’est exactement le contraire. «C’est un travail de l’individu, explique le sociologue. L’identité renvoie à une subjectivité en vue de produire du sens» et résulte des multiples choix que l’on fait à chaque instant.
Jean-Claude Kaufmann rappelle d’ailleurs que «l’emploi inflationniste du terme ne date que d’un demi-siècle» et qu’avant, hormis dans l’administration, il était rarement question d’identité car l’individu était défini par les cadres institutionnels et les structures collectives qui le portaient. Avec leur dissolution, la question de l’identité est devenue centrale, ce qui est caractéristique des sociétés contemporaines.


Deuxième erreur: Confondre l’identité avec l’identité administrative, fondée sur des caractéristiques objectives de l’individu (sexe, date de naissance, couleur des yeux, etc). Aux yeux de l’administration, l’individu est défini par ses papiers. Mais l’identification administrative a été mise en place uniquement pour permettre à l’Etat de ne pas confondre une personne avec une autre. Cette vision étroite de l’identité ne saurait se confondre avec ce qu’elle est en réalité, à savoir «une production du sens de sa vie», souligne Jean-Claude Kaufmann. «D’autant que l’on n’a pas une seule histoire mais des histoires multiples. On puise dans ce stock pour constituer son identité et faire un totalité qui fait sens», explique-t-il.


Troisième erreur: Croire que l’identité est fixe, homogène, stable et fermée. «L’identité n’est jamais une ‘’essence’’ ou une ‘’substance’’[…]. En réalité le processus identitaire est en mouvement permanent», précise le sociologue.

De ces erreurs et confusions peuvent naître «l’engrenage pervers qui renforce les intégrismes identitaires», avertit Jean-Claude Kaufmann. D’où la nécessité, selon lui, «d’ouvrir et structurer le débat de façon plus rigoureuse» pour éviter les dérives potentielles.

  « L’individu se voit contraint de définir seul le sens de sa vie ». La définition de l’identité n’est pas simplement intellectuelle. C’est une lutte permanente pour la construction de l’estime de soi, qui subit un déficit structurel – chacun note chacun dans tous les domaines, il faut tout réussir dans la vie.

21 octobre 2019

Joseph Ponthus: A la ligne

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Dans le cadre de notre blog nous avons pris dans nos tentacules: Joseph Ponthus , un grand gaillard auteur du roman A la ligne.
Il raconte l'histoire d'un narrateur lettré devenu ouvrier intérimaire qui doit embaucher dans les usines de poissons et les abattoirs de Bretagne.


Joseph Ponthus est né en 1978. Après des études de littérature à Reims et de travail social à Nancy, il a exercé plus de dix ans comme éducateur spécialisé en banlieue parisienne où il a notamment dirigé et publié Nous. La Cité (Éditions Zones, 2012). Il vit et travaille désormais en Bretagne. Il a épousé une femme de la région. Ils vivent dans une maison non loin de la mer. Le jardin est plein d’hortensias. Il faut bien gagner un peu d’argent pour entretenir l’amour.


Joseph Ponthus va donc être intérimaire dans l’agro-alimentaire. Il ne part pas pour faire un reportage ni pour faire la révolution. C’est une période de transition. En attendant un vrai travail, se dit-il. Mais le travail à l’usine n’en est pas un faux. Certes pas. C’est même très dur. Cependant, il faut occuper la place qui est celle du moment. Avec dignité. En gardant dans la tête les noms, les mots, les chants qui font tenir debout.


«J’écris comme je pense sur ma ligne de production divaguant dans mes pensées seul déterminé/ J’écris comme je travaille/ A la chaîne/ A la ligne.» Aucune virgule, et une majuscule à chaque phrase, à chaque ligne ou presque. Des feuillets arrachés à l’épuisement, pris sur la vie quotidienne.
L'usine serait ma Méditerranée sur laquelle je trace les routes périlleuses de mon dyssée
Les crevettes mes sirènes
Les bulots mes cyclopes
La panne du tapis une simple tempête de plus
Il faut que la production continue
Rêvant d'Ithaque
Nonobstant la merde

A l'agence d'intérim on me demande quand je peux commencer.
Je sors ma vanne habituelle littéraire et convenue
"Eh bien demain dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne"
Pris au mot j'embauche le lendemain à six heures du matin.


Si A la ligne s'inscrit dans une tradition qui est celle de la littérature prolétarienne, de Henry Poulaille à Robert Linhardt, en passant par Georges Navel, Joseph Ponthus la renouvelle ici de fond en comble en lui donnant une dimension poétique qui est l'autre nom de cette espérance de changer la vie, comme le voulait Rimbaud.

 

15 octobre 2019

Florence Cestac : une rebelle dessinatrice de gros nez

 

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Nous avons capturé dans les tentacules du poulpe une autrice de bandes dessinées , Florence Cestac qui a su trouver sa place dans le monde de la BD.

En Mai 68, à 18 ans, elle se révoltait avec beaucoup d'autres jeunes contre la société en place…

« Mai 68, On ne se rend pas compte, mais ça a été extraordinaire. Parce qu’avant c’était tout gris. L’avenir se résumait à trouver un mari, faire des enfants, s’acheter une maison, faire un crédit… En Mai 68, on a tout envoyé chier. La famille, la religion… Tout d’un coup, le ciel bleu s’est ouvert. On avait le droit de faire ce qu’on voulait. J’habitais Rouen (Seine-Maritime), je suis partie à Paris et là, j’ai fait ce que j’ai voulu. J’ai suivi toute l’évolution : le droit à l’avortement, la pilule… J’ai participé à des manifestations. »

À l’époque, autrice de BD, ce n’était pas commun pour une femme.

« Très jeune, j’ai su que je voulais dessiner. Dessiner quoi, je ne savais pas. Mais dessiner. Mes cahiers d’école étaient constellés de dessins. Je n’écoutais pas les cours. Je n’étais pas du tout une bonne élève. Chez les bonnes sœurs, je me faisais expulser. »

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Pourquoi dessiner des gros nez?

« Au départ, le gros nez, c’est un tic graphique qui annonce que ça va être une bande dessinée d’humour. J’ai été influencée par mes lectures de jeunesse ( Pépito , Popeye, Gaston Lagaffe ). C e sont des personnages qui avaient des gros nez. Alors je me suis dit : “Quitte à faire des gros nez, on va les faire très très gros.” »

Sa famille, Florence Cestac nous la raconte, sans concessions mais avec humour, dans tout ce qu’elle pouvait avoir de plus dur et de dysfonctionnel. La phrase-clé, résumant à elle seule l’ensemble de cette album, fut prononcée par son père à table : « - Si je me suis marié, c’est pour me faire servir. »

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C’est dans ce cadre, avec un géniteur très autoritaire dénué de toute affection envers ses enfants que Florence Cestac a passé une partie de son enfance. Ce père-là, c’est la caricature de tout ce que représentait cette époque : bon vivant, convaincu par son travail, violent, il est celui qui a su appuyer sur les bons leviers pour mener une carrière exemplaire et assurer une situation confortable à sa famille. Dans cette mesure, l’individu considère que tout lui est dû. Il est le bourgeois parvenu, méprisant l’ouvrier et n’aspirant qu’à s’élever dans la société, toujours à prouver que l’on peut réussir.

 

12 octobre 2019

Retour au théâtre avec Solo, Page et Boisselier

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Ouf! Enfin on peut retourner au théâtre après des mois de fermeture liés au Covid.

En ce mois d'octobre 2021 c'était donc un plaisir d'aller voir la pièce Dix ans après avec Bruno Solo, Mélanie Page et Julien Boisselier.

Cest un triangle entre les trois personnages où l'on va se poser beaucoup de questions sur les rapports entre homme et femme.

 Faut-il présenter son meilleur ami à la femme qu'on aime ?
Faut-il dîner tous les jeudis soir avec Bernard et Nicole ?
Les gens pauvres s’aiment-ils plus longtemps que les riches ?
Peut-on choisir son successeur quand on quitte sa femme ?
Un écrivain est-il forcément plus drôle qu’un assureur ?
Faut-il rompre avant ou après le dessert?

 

Ce qui domine, c'est qu'à tout moment un sentiment de manque vient perturber les êtres

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humains tout le long de leur vie. Et que chacun doit trouver des solutions pour remplir les vides. Ici on verra que les deux amis joués par Bruno solo et Julien Boisselier ont trouvé une méthode surprenante qui va mettre Mélanie Page dans de drôles de situations.

 

 

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