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Blog-Serge-FREYDIER
29 janvier 2020

Clap de fin pour la patisserie La Potinière

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En cette soirée du 29 janvier 2024, Olivier Ayel invitait des amis et des clients avant de passer le relais à l'entreprise Dussap.

En effet cette dernière a acheté la patisserie de la place Jean Jaurès et ses 1000 m2 de laboratoire.

La Potinière était une véritable institution stéphanoise. C'est en 1956 que la famille Perrin venue de Roche la Molière lance l'affaire. Ensuite Gérard et Michelle Ayel les parents d'Olivier rachètent la boutique en 1996.

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Gérard qui travaillait chez Casino n'était pourtant pas très familier avec la patisserie.

En 2002 c'est Olivier qui reprend La Potinière après lui aussi avoir quitté Casino où il avait rencontré son épouse.
C'est donc un peu plux de vingt ans plus tard qu'il passe le relais à Dussap. https://www.maisondussap.fr/ 

Bonne route  Olivier, merci pour ta bienveillance et ta générosité.    

27 janvier 2020

JE TIENS D'ELLE : BERNARD LAVILLIERS REND UN BEL HOMMAGE À SAINT-ÉTIENNE

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J'avais rencontré Bernard Lavilliers il y a quelques années, un jour où il avait beaucoup neigé sur Saint-Etienne.
Le temps a passé, il vient de souffler ses 75 bougies et le voilà de retour avec un nouvel opus, qui sera son 23ème.
Bernard Lavilliers est parti en Argentine pour trouver l'inspiration pour ce nouvel album, c'est toutefois un retour aux sources qu'il nous propose comme deuxième single. Dans Je tiens d'elle, dont le clip a été dévoilé en novembre 2021, il rend en effet hommage à sa ville natale : Saint-Étienne.

 

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Deux jeunes hommes l'accompagnent, deux frères dénommés Raphaël et Théo Herrerias, alias Terrenoire. Eux aussi sont Stéphanois, leur nom de scène rappelant d'ailleurs ce quartier ouvrier marqué par l'exploitation de charbon. Le rapprochement avec Lavilliers sonne ainsi comme une évidence. "Je suis noire, je suis belle, je suis fumée, poussière, vacarme assourdissant, mais ça, c'était avant", énonce ce dernier dans Je tiens d'elle, un titre qui raconte l'attachement particulier à cette ville de deux générations différentes, empli de souvenirs, tantôt chanté tantôt scandé à la manière d'un slam, sur quelques jolies notes de piano.

 

[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celles
Qui ont pas souffert
[Terrenoire]
Je suis noire, je suis belle
Je suis fumée poussière
Vacarme assourdissant
Mais ça c'était avant
[Terrenoire]
Il faudra que je parte mais promis je reviens
Poser ma rose fière sur la terre des anciens
Je ferai rugir les gares qui rêvent de grands chemins
Il faut bien que je parte pour devenir quelqu'un
[Bernard Lavilliers]
Au quartier du soleil quand j'apprenais la boxe
Pour secouer les grilles d'un avenir branlant
Brûlant comme une torche que n'éteint pas le vent
J'ai franchi l'océan
[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celles

Qui ont pas souffert

Je savais pas bien
Comment devenir ce musicien
Partir loin d'elle
Ouvrir mes ailes
Quel visage aurais tu demain ?
Ma Saint Étienne
Ma Saint Étienne

[Bernard Lavilliers]
Il faudra que je parte
Le tramway du désir à 5 heures du matin
Les paupières mis closes
La musique sur pause
Les mains calaminées
Et les rêves en sursis
La guitare si lointaine
Me parle de pays
D'amazones en cavales
Et de femmes fatales
Il fallait que je parle
[Terrenoire]
Je crache mes poèmes, je crache mes première cigarettes
J'gueule dans l'usine morte les entrailles ouvertes
Milliers d'arpèges dans le garage, chasseur d'orages à vélo
L'aventure c'était les fruits volés, les plans d'eau
Si mon coeur est bizarre c'est p't'être que mon accent est bizarre
Tous les mots que j'écris jaillissent de ma terre noire
J'ai tordu la vie pour elle dans ces forges imaginaires
J'suis pas un marin mais j'ai pris la mer
[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celle
Qui ont pas souffert
Je savais pas bien
Comment devenir ce musicien
Partir loin d'elle
Ouvrir mes ailes
Quel visage aurais tu demain ?
Ma Saint Étienne
Ma Saint Étienne
[Bernard Lavilliers]
Oh ma première guitare ma petite espagnole
Qui ressemble à un voilier
Le manche a tant souffert sous mes doigts malhabiles
Mes rires mes colères
C'est ma mère qui me l'a offerte
Elle m'attend quelque part
Elle m'attend quelque part
[Bernard Lavilliers]
Je tiens d'elle
Ma Saint Étienne
Plus brave que belle
Plus frère que fière
Plus fière que celles

Qui ont pas souffert

Je savais pas bien
Comment devenir ce musicien
Partir loin d'elle
Ouvrir mes ailes
Quel visage aurais tu demain ?
Ma Saint Étienne
Ma Saint Étienne

24 janvier 2020

Coups de MASSU sur les cinémas stéphanois

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 C'est confirmé en ce début juillet 2020 , Megarama rachète L’Alhambra et Le Camion Rouge à Madame Massu.

 C'est Jean-Pierre Lemoine, PDG du groupe Megarama qui le confirme. "« C’est une ville que j’aime beaucoup et que je connais bien ; j’y avais construit Le Méliès et L’Eden, aujourd’hui disparus »  Il a ouvert sa premeière salle de cinéma en 1947, en a possédé jusqu'à trois cents, a produit plusieurs films – notamment Mourir d'aimer et Les Bidasses au pensionnat ! –, s'est lancé dans la construction de multiplexes dans les années 1990. http://www.megarama.fr/

En plus de Saint-Etienne, cette homme de près de 90 ans a encore plein de projets pour cette période post-confinement. 

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"Nos chantiers ont été interrompus comme tout le monde et viennent de reprendre. Je pense que nous ouvrirons à Denain, dans le Nord (7 écrans et 933 fauteuils) en octobre et à Givors, près de Lyon (7 salles et 1 200 fauteuils), vers février-mars 2021. À Nice (10 salles et 1 930 places), dans la mesure où il s’agit d’un gros chantier de centre-ville qui prend plus de temps, nous ouvrirons fin 2021 ou début 2022. Ce que je peux dire, c’est que pour mes prochains cinémas, je vois encore plus grand, avec tout ce que nous offre la technologie et des écrans de 250 à 350 m2. J’ai toujours favorisé la technique, les meilleurs son et image, des fauteuils confortables et des écrans géants. Mes architectes disent toujours qu’avec moi, ils ont peur que l’écran ne soit plus large que la salle !" (source)

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"Mon premier souvenir d’enfance lié à une salle remonte à l’âge de neuf ans. Ma famille m’avait emmené voir Blanche Neige à l’Ermitage de Fontainebleau et mon père m’a souvent raconté qu’à l’entracte, je lui ai dit «moi aussi, un jour, j’aurai un grand cinéma»! Quelques années plus tard, j’ai reçu ma première caméra puis un projecteur Pathé Baby et je me suis fabriqué une petite salle de cinéma dans le grenier de la maison familiale. Avec mes copains, on se cotisait pour acheter nos premières bobines et pour organiser des projections. C’est à cette époque que j’ai attrapé le virus du cinéma et, depuis, il ne m’a jamais plus quitté." 

"Dans le village de mon enfance, à Brie sur Seine, j’aidais parfois l’opérateur d’un vieux cinéma, tout comme le jeune Toto dans Cinema Paradiso. À l’âge de 17 ans, j’ai rénové un restaurant qui servait de cinéma et j’y ai commencé ma vraie carrière d’exploitant. Quelques années plus tard, j’ai racheté une autre salle voisine, puis le Tremplin à Courchevel, en Savoie, qui a été ma première salle de station. Il y en a eu bien d’autres par la suite et, à l’âge de 40 ans, j’étais propriétaire de plus d’une centaine d’écrans. Pour l’anecdote, je me souviens qu’au début des années 50, j’avais programmé L’Homme au Masque de Cire tourné en «relief stéréoscopique» et qui nécessitait deux projecteurs tournant en simultané. Comme je n’avais pas les moyens d’acheter le système de couplage des deux appareils (et que j’ai toujours aimé la technique!), j’ai construit moi-même un mécanisme avec des poulies, des courroies et un pédalier de vélo qui m’a permis d’offrir une des premières «3D» à mes spectateurs… Mais ce n’est que lorsque j’ai acquis le cinéma George V sur la prestigieuse avenue des Champs-Elysées que mon père, qui me reprochait jusque là de «faire un métier de saltimbanques », m’a dit: «Ça y est! Cette fois, tu y es arrivé!». J’avais acheté ces salles à Félix Meric, un grand ponte du cinéma, lors d’une transaction qui a duré moins d’une heure. À la fin de notre négociation, il m’a dit: «Vous avez fait une belle opération commerciale et moi une belle opération fiscale!» En 1972, j’ai fait partie de la création du groupe UGC en association avec Jean-Charles Edeline et une dizaine d’autres exploitants indépendants. C’est à cette période que j’ai racheté 19 salles supplémentaires vendues par l’Etat dans le cadre d’une privatisation nationale. En 77, j’ai ouvert mon premier «multiplexe» à La Part-Dieu au centre de Lyon et, en 82, j’ai racheté quatre petites salles dans le quartier des Halles à Paris. Après agrandissement, transformations et installation du THX dans la plus grande capacité, ce complexe est devenu un des plus performants qui soit et s’appelle aujourd’hui l’UGC Ciné Cité Les Halles......

Fouilla quel chantier le cinéma à Sainté ! Je vous propose un résumé de la situation accrochez vous bien à votre siège avec ou sans pop-corn!...

Vous me direz ce n'est pas nouveau, Saint-Etienne se couvre au XXe d'un réseau dense de cinémas. Les établissements associatifs, de quartier, sont particulièrement présents. La plupart diffusent des films populaires : capes et d'épées, aventures, comédies. A partir des années 1960 ils laissent la place aux cinémas actuels. https://archives.saint-etienne.fr/article.php?larub=29&titre=cinemas

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En 2016 nous avons deux espaces pour le cinéma indépendant d'Arts et Essais  avec le Méliès Jean Jaurès en centre ville qui a racheté en 2014 le cinéma Le France (avec en plus dette de 80 000 euros)  pour le transformer en Méliès Saint François rue de la Valse. http://www.lemelies.com/  "Je souhaite que les équipes se déplacent d'un site à un autre régulièrement. En tout, nous serons 9 personnes sur les deux endroits. Deux projectionnistes du France restent avec nous. Ils étaient auparavant 6 salariés : 3 partent en licenciement économique, ce qui était prévu depuis un certain temps, et l'autre personne est en congé sans solde. Côté programmation, ce sera sensiblement la même qu'à Jean Jaurès, sans doute qu'elle mettra en avant des films porteurs Arts et essais." déclarait Paul-Marie Claret, le directeur du Méliès.

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( N'oublions pas la Cinémathèque, elle est située à la médiathèque centrale de Tarentaize de Saint-Étienne depuis 1993 https://www.saint-etienne.fr/d%C3%A9couvrir-sortir/culture/m%C3%A9diath%C3%A8ques-municipales/cin%C3%A9math%C3%A8que/cin%C3%A9math%C3%A8que )

Ensuite en face pour le cinéma commercial le bilan est simple, nous avons un monopole de Sylvie Massu qui dirige la société ABC (Alliance bourguigonne cinématographique):

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1. Vers la FNAC un espace à l'abandon L'Eden caché par une oeuvre de Dubuffet « Le Déchiffreur » (1977, Musée d’Art moderne de Saint-Étienne). On se souvient qu'en 1989 - Marcel Jean Massu 'le père de Sylvie), propriétaire du Royal à Saint-Etienne et de plusieurs salles à Dijon, rachète la salle à l'UGC qui s'en sépare pour des raisons de rentabilité. En 1992 - Début des soucis pour le nouveau propriétaire : la fréquentation baisse (70 300 entrées en 2000), et il faudrait engager des travaux de rénovation et de modernisation que M. Massu se refusera toujours à faire. Puis 2003 (fin mars) - Avis défavorable de la Commission communale de sécurité à la poursuite de l'exploitation (déficience des systèmes de sécurité et d'incendie) qui donne un mois à son propriétaire pour proposer les travaux exigés par la situation. En 2003 (25 avril) - Pour n'avoir pas répondu, M. Massu est mis en demeure par le directeur de la sécurité civile de baisser le rideau d'ici cinq jours. 2003 (29 avril) - Fermeture de l'Eden. Depuis un bâtiment laissé totalement à l'abandon...

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Mais du nouveau!!: L'Etablissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes (Epora) en a fait l'acquisition auprès de Sylvie Massu en juillet dans le cadre d'une convention passée avec l'Etablissement public d'aménagement de Saint-Etienne (Epase) », confirme son président, Gaël Perdriau. Devenu une friche qui défigure ce quartier du centre-ville, la municipalité stéphanoise a décidé de sa démolition au cours de l’année prochaine.

2. Le Royal, de la place Jean Moulin détruit début 2016 pour devenir des logements....

3. L'Alhambra en centre ville: Après avoir exploité et fermé  le Royal Sylvie Massu  a repris le Gaumont au groupe parisien. Rebaptisé l’Alhambra, en novembre 2014...

4. Le camion rouge construit et ouvert en 2015 sur une l'ancienne caserne de pompier Chavanelle.

   Je vous propose deux photos d'une époque plus reculée du photographe stéphanois Jacques Prud'homme, l'une de L'Ahlambra qui deviendra Gaumont et l'autre du Mélies qui venait sur Jean Jaurès (Années 2000) quand les sites étaient en travaux... https://www.facebook.com/jacques.prudhomme.10

 

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                                                                              L'année 2015 sera difficile pour madame Massu.

La fréquentation de ses deux cinémas de dix salles chacun, pour un total de 3 650 fauteuils l’Alhambra et du Camion rouge a été cette année là très en deçà des espérances. Conséquence : quatre salariés sont licenciés. 

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Donc si vous suivez toujours amis lecteurs:  après avoir exploité et fermé le Royal, elle a repris le Gaumont, rebaptisé l’Alhambra en 2014 (sous forme de location-gérance pendant deux ans) et a ouvert le Camion rouge, à Chavanelle, en février 2015. Ce nouveau complexe a représenté un investissement conséquent de 8 millions d’euros. Plombé par une ouverture précipitée, un mouvement de grève des salariés et surtout des spectateurs pas franchement satisfaits des conditions d’accueil, le Camion rouge n’a pas vraiment trouvé son public jusqu’à présent.

Au total les deux cinémas ont  attiré  528 716 spectateurs sur une année. On est bien loin des prévisions. En novembre 2014, Sylvie Massu-Du Parc tablait sur 900 000 entrées annuelles, réparties à part à peu près égale entre les deux cinémas. 528 716 spectateurs sur deux multiplexes, on notera aussi que c’est à peu près ce que réalisait le seul Gaumont. Qui, pourtant, n’a jamais lui non plus atteint ses objectifs. En 2001, pour son ouverture, il n’avait déjà enregistré que 689 000 entrées, contre 750 000 espérées. Et ce chiffre n’avait fait que baisser au fil des années, jusqu’à tomber à 511 000 en 2013...Avec un niveau de fréquentation inférieur aux villes similaires et dans un contexte économique tendu, le Gaumont Saint-Étienne a vu ses entrées décliner depuis 2001 (de 689.000 à 511.000 entrées) on comprend pourquoi le groupe parisien a pris la fuite, d'autant plus avec l'annonce de l'ouverture d'un nouveau cinéma Le amion rouge..

 

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Face à cela Sylvie Massu repart au combat en 2016  Déjà elle constate une amélioration des statistiques pour le premier trimestre.

De plus elle annonce avoir négocié un accord avec QPark et Effia, les opérateurs des parkings Chavanelle, Hôtel de Ville et Jean-Jaurès, afin de proposer à ses spectateurs une formule à 1, 5€ pour 3h de stationnement le samedi entre 9 et 19h et à 2h la soirée tous les jours de 19h à 9h.

  Plusieurs restaurants partenaires proposeront des formules promotionnelles intégrant une place de cinéma (ou une réduction pour une place).

Une carte de fidélité limitée à 1 000 détenteurs va être lancée au prix de 10€. Valable 1 an dans les deux salles, elle permettra de bénéficier d’un tarif préférentiel de 6€ à chaque séance. Mais il faut être dans les 1000 premiers!

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Enfin, les deux locaux commerciaux vacants situés de part et d’autre du Camion Rouge  vont trouver preneur avec un restaurant de burger  côté et avecune salle de fitness côté gauche à la rentrée de septembre.

   Mais on apprend en cette fin 2016 que le 6 décembre dernier, le tribunal de commerce de Dijon a prononcé l’ouverture d’une procédure de sauvegarde à l’encontre d’Alliance Bourguignonne Cinématographique (ABC).

Cette demande de la part de la gérante de l’Alliance Bourguignonne Cinématographique, Sylvie Massu-Du Parc, doit permettre de restructurer financièrement son groupe pour étaler le paiement de ses dettes et acquérir le fonds de commerce et les murs de l’Alhambra, comme prévu avec le groupe Gaumont Pathé. Cette procédure de sauvegarde de 6 mois renouvelable permet de geler les dettes du groupe. Après une année 2015 difficile concernant la fréquentation des 20 salles sur les 2 multiplexes stéphanois (590 000 entrées), l’année 2016 se termine avec plus de 600 000 entrées cumulées.

L’Alhambra et le Camion Rouge, en difficulté ces dernières années, se portent mieux avec une fréquentation en légère hausse par rapport à 2017 (+1%) selon le directeur, Pascal Triolet.

 

   Mais qui est donc Sylvie Massu née en 58 à Dijon. Quelle force la pousse?

.Déjà dans sa ville natale l’ouverture de l ’Olympia, «miniplexe » de dix salles en face de la gare, avait été, en 2007, un événement hautement symbolique. Elle venait de faire basculer le petit groupe de cinéma fondé par son père après la Seconde Guerre mondiale dans le XXIe siècle.

Le cinoche de Marcel-Jean Massu , c’était celui des petites salles à l’ancienne, confort minimal et pas de paiement en carte bleue aux guichets… « C’était Cinéma Paradiso », résume sa fille, passée aux commandes en 2003. Mais c’est précisément dans cette atmosphère que cette amatrice des films d’Almodovar, des frères Coen ou de Tim Burton a grandi.

Enfant, elle passait ses dimanches dans les cinémas de son père, à regarder en boucle Les Dix Commandements ou Cléopâtre – au Darcy déjà, au Star, là où se trouve la Fnac de Dijon aujourd’hui, au cinéma de Montbard, ou dans toutes ces petites salles de village, à Mâlain, aux Laumes…

De spectatrice, elle passait souvent côté cabine, où elle aimait changer les bobines pendant la projection. « J’ai grandi avec le monde du cinéma, au point qu’il était évident que je ferais ma vie dans cet univers. Je ne me suis même pas posé la question, en fait ! » Ses deux soeurs ont suivi une autre voie, pourtant, mais Sylvie, elle, reprendra le flambeau paternel. Même quand elle s’occupe d’antiquités, pendant près de vingt ans, elle ne perd jamais de vue l’entreprise de son père.

Elle vient donner un coup de main de temps en temps, et intègre l’équipe officiellement en 1993. Une nouvelle vie commence, entre les salles dijonnaises, les conventions des distributeurs et le voyage annuel au festival de Cannes. C’est en 2003, précisément l’année où elle prend les rênes, que le groupe Massu rachète les six salles cédées par Gaumont, avenue Foch. Sylvie Massu sait que l’ex-Olympia et la Taverne se touchent. Au prix d’un investissement de six millions d’euros, elle transformera les deux cinémas en un complexe au goût du jour, un lieu qui prend part à la vie culturelle dijonnaise en accueillant festivals, avant-premières, soirées privées… »

Bon ça va? Vous avez tout compris? Comme dirait Schumpeter de la destruction créatrice, enfin espérons le. « Le nouveau ne sort pas de l’ancien, mais apparaît à côté de l’ancien, lui fait concurrence jusqu’à le ruiner. » Joseph Schumpeter, Théorie de l’évolution économique, 1911/1926

Quel avenir? Les cinémas stéphanois sont en ville donc liés à son dynamisme économique. On le sait Saint-Etienne comme d'autres villes doit faire attention au risque de déplacement des activités du centre vers la périphérie.

 

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En 2015, plus de la moitié des centres-villes des agglomérations de taille moyenne affichaient un pourcentage moyen de commerces vides supérieur à 10 %, contre seulement 27 %des grandes villes.Un rapport cite l’exemple de la ville de Béziers (Hérault), qui affiche une vacance commerciale de 24,4 % en 2015 (contre 9,7 % en 2001), soit le taux le plus élevé parmi les villes moyennes en France. avec un « un phénomène qui s’installe structurellement à l’échelle d’un centre-ville ».
La désertification commerciale peut s’expliquer par différents facteurs : des problèmes dans l’accessibilité du consommateur au centre-ville, que ce soit l’offre de stationnement ou les tarifs des parkings ; une augmentation des loyers commerciaux et des prix au mètre carré lors de mutations (changements de propriétaire) ; ou la concurrence des boutiques par le commerce en ligne.
Parallèlement à la dévitalisation des centres-villes, on observe un développement exagéré des surfaces commerciales en périphérie. Ces zones commerciales, à l’offre uniforme d’une ville à l’autre, ont aussi leur responsabilité dans l’affaiblissement commercial de certaines agglomérations. « La création d’une grande surface peut concurrencer, pour certains secteurs, le commerce de proximité dans les villes isolées et périphériques », affirme une étude, qui précise que « la création d’une grande surface supplémentaire pour 10 000 habitants accroît le risque de sortie d’un petit commerce de proximité deux ans après ».

Une étude réalisée en juillet 2012 par le cabinet Procos montrait qu’en France, « 62% du chiffre d’affaires du commerce se réalise en périphérie, contre 25% en centre-ville et 13% dans les quartiers. En Allemagne, selon le même document, les proportions sont les suivantes : 33% en périphérie, 33% en centre-ville et 33% dans les quartiers. Les différences observées dans les deux pays reflètent exactement la situation des villes. Vivantes et animées en Allemagne, elles sont en déclin et désolées en France. » - See more at: http://www.urbislemag.fr/comment-la-france-a-tue-ses-villes-billet-356-urbis-le-mag.html#sthash.MW8ZKF96.dpuf

 

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Quel serait l'ultime danger pour les cinémas stéphanois? Tout simplement l'implantation d'un multiplex. Souvent situés en périphérie des villes, les multiplex augurent une nouvelle manière d'exploiter les films dans les grandes surfaces cinématographiques modifiant radicalement le paysage de l'exploitation cinématographique. De tels équipements cinématographiques sont  susceptibles de détourner, à leur profit, les flux de fréquentation. Ils risquent d'entraîner ainsi la fermeture de salles dont les exploitants n'auraient plus la capacité de faire face à l'évolution de la demande du public...Quand on regarde la carte des cinémas Cinémas Gaumont Pathé on voit qu'ils sont à Lyon mais pas à Saint-Etienne....

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On sait que la FNAC va se déplacer du centre ville vers Monthieu, l’enseigne Burger King a remplacé celle de Quick ...Le projet STEEL situé le long de l’A72 et sur la principale entrée de ville de Saint-Etienne serait un lieu possible, mais je ne sais pas si une réglementation sur la concurrence entre cinémas peut rendre impossible la venue de Gaumont Pathé sur cette zone. En tous cas une telle implantation serait un véritable coup de massue pour les cinémas de centre ville stéphanois...http://www.sudarchitectes.com/fr/actualites/steel_148.html

  En tous cas PAR EXEMPLE la Commission Nationale d'Aménagement Cinématographique (CNAC) a dit non au projet de nouveau Multiplexe à Givors. 
Plusieurs recours avaient été déposés contre ce projet par le cinéma Les Amphi à Vienne, mais aussi par le Multiplex existant de Brignais et celui en construction, actuellement à Saint-Chamond, mais aussi par le groupement régional des cinémas d'art et d'essai. L'argument : la proximité du Multiplex givordin risquait de porter atteinte à la bonne santé de la fréquentation cinématographique sur le périmètre concerné et donc sur celle des sociétés gérant les salles existantes.  La CNAC a été sensible aux arguments des opposants.  Il faut savoir que le projet du maire de Givors, Martial Passi mené avec la société Mégarama comportait pas moins de sept salles, 1300 fauteuils dont 400 pour la plus grande.  Ce Multiplex devait ouvrir ses portes en 2018 dans la Zac VMC, à proximité du Village automobile, à une quinzaine de kilomètres de Vienne.  Depuis l'annonce de ce « non » ferme de la Commission, Martial Passi ne décolère pas. Il a indiqué « ne pas comprendre pourquoi le Multiplex des Amphis à Vienne avait obtenu le feu vert pour son agrandissement, alors que c'est un refus pour le Multiplex de Givors. »

Début février 2018  suite aux déclarations de Lionel Saugues, ancien adjoint au commerce, qui nous indiquait avoir « peur que La Grande Récré, H&M, Mango ou Cultura s’implantent à Steel », le maire, Gaël Perdriau, entouré de plusieurs adjoints, a mis les points sur les « i »« On s’est opposé à des cinémas », détaille-t-il, avant de donner l’exemple de Cultura, dont l’implantation au Pont-de-l’Ane concurrencerait les librairies du centre-ville. « Cultura veut s’installer dans le bassin stéphanois. Nous avons refusé. L’enseigne va maintenant attendre que des espaces se libèrent pour ouvrir à Villars… C’est parfois difficile d’entendre ça, mais notre engagement reste de choisir, pour Steel, des enseignes complémentaires du centre-ville. Le cahier des charges imposé à Apsys n’a pas changé. »

Fin août 2018 sur Activ Radio Pascal Triolet estime que l’implantation du Family à Saint-Just-Saint-Rambert qui « était censé proposer une autre programmation », relève de la concurrence déloyale : « fonctionner avec autant de bénévoles, ce n’est pas normal ». Le cinéma associatif, de son côté, ne considère pas être un concurrent direct des multiplexes stéphanois. L’établissement qui fêtera ses deux ans en septembre fonctionne avec 6 salariés à temps plein et 70 bénévoles les week-end en rotation. En 2017, 315 films ont été projetés (48% Art et Essai) pour 284 000 entrées.

15 janvier 2020

Christiane Taubira et le retour du clivage gauche droite?

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Il a beaucoup été fait mention de la disparition du clivage droite-gauche depuis la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017. Il s'était transformé en un combat entre les progressistes mondialistes et les conservateurs souverainistes.


Pourtant une grande partie de la population française continue à se positionner clairement autour des références de droite et de gauche. Nos concitoyens savent très bien s’ils sont de droite, de gauche ou sans affinités précises. Moins de 9 % d’entre eux ne se situent pas sur un axe droite/gauche et ce positionnement idéologique est un marqueur profond de l’identité sociale d’un individu. Selon qu’ils se disent de droite ou de gauche, ils n’ont ni les mêmes opinions, ni les mêmes comportements.


Le clivage gauche droite sera-t-il de retour pour la présidentielle de 2022? Avec par exemple une incarnation par Christiane Taubira , régulièrement présentée comme un recours à gauche, Christiane Taubira peut-elle réellement rebattre les cartes ? J'avais eu la chance de rencontrer cette brillante oratrice.


Les candidats de gauche et de droite doivent forcément prendre en compte l'évolution des attentes des électeurs.
En 1970, à gauche on avait encore un langage « lutte des classes » qui opposait l’ouvrier et le bourgeois, on croyait sinon au grand soir, du moins à une transformation profonde de la société si la gauche arrivait enfin au pouvoir. À droite, on s’en remettait à cet homme providentiel qu’était le général de Gaulle, puis on a fait confiance à ses successeurs après qu’il ait quitté le pouvoir en 1969.
Aujourd’hui à gauche, on a toujours l’égalité en ligne de mire mais souvent sous la forme d’égalité des chances (et non plus d’égalité des conditions), de réduction des inégalités, et même d’équité qui vise plus à compenser les inégalités qu’à les supprimer. En priorité, la gauche demande plus de justice sociale. Pour autant, ce qui prédomine c’est une certaine résignation ou un constat d’impuissance : à gauche, on se sent dépendant du reste du monde. Que l’on s’y oppose ou non, la mondialisation est passée par là.
À droite, on met en avant le travail (contre ce qu’on appelle « l’assistanat »), la liberté (assortie d’un peu sinon de beaucoup d’ordre), le libéralisme économique, l’identité nationale, l’exigence de respect (« il n’y a plus de respect » est un leitmotiv), mais on a lâché du lest sur les mœurs. Et on conçoit un peu plus aisément d’aider les populations défavorisées. Par charité chrétienne chez les catholiques et, chez d’autres, pour éviter que les « damnés de la terre » menacent l’équilibre instable de notre société.

De fait un double mouvement, de « démarxisation » à gauche et de « déchristianisation » à droite, esquissé plus qu’advenu, explique pour une part ces atténuations des projets et de la violence qui les faisait s’affronter autrefois. Mais ils sont loin d’être compatibles et susceptibles d’être confondus. (source https://www.sciencespo.fr/research/cogito/home/le-clivage-droite-gauche-est-bien-vivant/)

 Face à de faibles chances de passer au second tour, que va pouvoir faire Christiane Taubira?

Sans doute qu'elle va proposer un autre récit, républicain, fraternel, métissé, universaliste à opposer à l’identitarisme dépressif et sombre d’Éric Zemmour ?
Ils ne l’avoueront jamais, ils ne se le formulent sans doute pas mais pour la gauche (candidats ou électeurs), il ne s’agirait déjà plus de gagner l’élection et d’accéder à l’Elysée en 2022 mais bien de faire une bataille culturelle sur les idées.

11 janvier 2020

Stéphane Ruffier et la solitude du gardien de but

 

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 Le gardien des Verts est très fort dans sa cage, mais en dehors il est plus sur la réserve. Ce qui frappe c'est chez lui cette sorte de mélancolie et non pas de l'arrogance. Sur ce tempérament il déclare: "je ne vois pas pourquoi je devrais sourire à tout le monde, toute la journée".

Et justement dans un article publié par Le Monde le styliste anglais Paul Smith se demandait si l'idée de porter un maillot différent du reste de l'équipe ne séduirait pas un certain type de personne - des individus solitaires, peut-être, des introvertis, des penseurs, mais aussi des gens qui aiment, de temps à autre, être au centre de l'attention. C'est vrai que Ruffier se transforme sur le terrain, il devient un guerrier.

On le sait un gardien de but doit être prêt à accepter de porter davantage que sa part de responsabilité quand les choses se passent mal. Parce que quand tout va bien, évidemment, le gardien a froid et s'ennuie : il a rien à faire.. Dans les deux cas, c'est un poste bien solitaire. Illustration parfaite (citée par So Foot) le 23 octobre 1957, au Parc des Princes. Le Racing Club de Paris reçoit Monaco sous les caméras des “actualités françaises”. Sur une descente d'un ailier monégasque, qui largue une grosse frappe lourdingue à la trajectoire mollement bondissante, le gardien parisien se troue et la balle finit au fond des filets. Le reporter se tourne alors vers un “spectateur parmi les 35 000 spectateurs”, debout en imper-cravate: Albert Camus, 44 ans, tout juste auréolé de son prix Nobel. Les malheurs du goal du Racing reçoivent chez l'écrivain “l'indulgence d'un confrère”, qui le défend d'une phrase toute compassionnelle: “Il ne faut pas l'accabler. C'est quand on est au milieu des bois que l'on s'aperçoit que c'est difficile”. La nouvelle gloire nationale sait de quoi elle parle: “j'étais goal au Racing Universitaire Algérois”, cloute l'écrivain, comme pour donner plus de poids encore à son propos. Camus sait bien que sur un terrain et sur une scène de théâtre on est à la fois solitaire et solidaire. 

 Peut-être bien qu'un gardien de but, c'est un peu comme le batteur dans un groupe de rock. Il fait partie du collectif tout en restant en retrait. Un batteur ne bouge pas de derrière ses caisses, et un gardien ne sortira qu'exceptionnellement des limites de la surface de réparation. L'un et l'autre s'entraînent souvent seuls.

8 janvier 2020

Adil Aouchiche va faire bouillonner le chaudron

 

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En cette période de crise sanitaire, la façon dont va se dérouler la saison de L1 est encore incertaine.

Cependant une nouvelle recrue de l’ASSE durant le mercato est très attentue. C’est Adil Aouchiche un jeune joueur né en région parisienne en 2002.Il était en fin de contrat aspirant avec le PSG le 30 juin. Aperçu à 3 reprises avec l'équipe première du club de la capitale la saison passée, dont 1 en Ligue 1, le milieu de terrain offensif (17 ans) a décidé de signer son premier contrat professionnel chez les VERTS.

Cela a été un coup dur pour le PSG. N’ayant pas réussi à convaincre Adil Aouchiche de signer son premier contrat pro, le club de la capitale a vu son grand espoir filer à l’ASSE. Un gros coup réalisé par le club stéphanois, qui a réussi à battre la concurrence de grosses écuries.

 Responsable du secteur jeunes du Tremblay FC, deuxième club d’Adil Aouchiche en région parisienne (de 2012 à 2014), Salim Bouadla se souvient d’un joueur surclassé en U12 puis en U13 régionaux et « chaque saison au-dessus du lot ». « Il a toujours été beau à voir jouer. On avait une superbe génération 2002 à Tremblay mais il est celui qui a avancé le plus vite. Je ne suis pas surpris par son parcours car il avait déjà la technique, la vision du jeu et les prises de balle. » Les prises de balle sont d’ailleurs l’atout numéro un mis en avant par ceux qui ont côtoyé le grand espoir parisien.

« Sa qualité de première touche a toujours été là pour faire des différences, confirme ainsi Jean-Claude Giuntini, son sélectionneur dans les équipes de France U17 et U18. Avec notamment un gros travail sur la vidéo et une belle ouverture d’esprit, il a acquis des alternatives dans le jeu pour être un peu moins centré sur lui-même. Mais il n’a pas eu à forcer sa nature. Il suffit de voir son volume de jeu, l’intelligence de ses courses et son goût pour la participation aux tâches défensives. »

Le clip de présentation du jeune joueur était une réussite : 

 

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