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Blog-Serge-FREYDIER
31 janvier 2016

J'ai fait la balade d'avant match avec le PSG

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Je suis supporter de l'ASSE, mais le match contre le PSG est l'occasion de s'intéresser à un rituel du foot.

En plus j'étais content de revoir Blaise Matuidi un ancien vert toujours disponible avec les supporters. Le matin de chaque match avant midi, joueurs et staff se retrouvent pour une petite promenade... Alors que certains restent scotchés à leur téléphone ou avec un casque sur les oreilles, pourquoi ce rituel ?

 

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C'est une image classique. En survêtement, joueurs et membres du staff se baladent en ville ou, très souvent, dans un parc, avant chaque match à l'extérieur et à chaque mise au vert. On voit l'entraineur Laurent Blanc sortir en premier avec les mains dans les poches (photo2)....puis les joueurs...Zlatan joue un peu le gros bonnet et Di Maria semble se cacher le long du mur...Thiago Motta jette un oeil vers nous (photo3). 

On peut penser que la balade sert à s’aérer l’esprit.. Ça fait du bien, ça permet de sortir de l’hôtel, pour se réveiller un peu . Cela casse aussi la routine un jour de match. 

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Cela permet aussi de discuter. Par exemple lorsque les Parisiens se sont promenés à proximité de leur lieu de résidence londonien, dans l'arrondissement royal de Kensington & Chelsea, à quelques heures de leur huitième de finale retour contre Chelsea, ils ont beaucoup discuté entre eux. C’était notamment le cas de Marquinhos avec David Luiz, de Marco Verratti avec Blaise Matuidi et Maxwell, ou encore de Yohan Cabaye avec Lucas Digne et Adrien Rabiot.

Certains préfèrent écouter de la musique. D'autres passent la balade les yeux rivés sur leur smartphone,mais certains entraineurs interdisent les portables 

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L’autre intérêt de la balade, et non des moindres: découvrir de nouveaux endroits: des villes et des pays. Donc aussi de croiser des habitants.  Pour ceux qui savent qu’il y a un match de foot, ils font le rapprochement. Mais ils ne s’attendent pas forcément à voir les joueurs, il y a souvent un effet de surprise.La pire balade c'est quand les hôtels se trouvent dans des zones industrielles., à l'écart de tout. Enfin c'est l'occasion de faire quelques selfies ou autographes avec les fans de foots. Dans le groupe mention spéciale pour leur gentillesse à l'attaquant Edinson Cavani et au milieu Blaise Maduidi.

23 janvier 2016

Selon Xavier Ragot : Les salaires allemands doivent augmenter.

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Il était vendredi 22 janvier à Saint Etienne pour rencontrer des lycéens et des professeurs des SES. Xavier Ragot est chercheur au CNRS-PSE et président de l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (Centre de recherche en économie de Sciences po). Il est membre Conseil d’Analyse Economique et de la Commission Economique de la Nation. Professeur associé à l’Ecole d’économie de Paris, il a réalisé une thèse à l’EHESS et un post-doc au MIT, après avoir été élève de X (93)...Il a été précédemment économiste à la Banque de France. De 2012 à 2013, il a été Conseiller économique au Ministère du redressement productif d'Arnaud Montebourg. Et c'est vrai que sa virtuosité en macro économie est impressionante.

Ses recherches portent principalement sur les questions macroéconomiques monétaires et financières. Il a publié dans des revues économiques françaises et internationales telles que le Journal of Economic Theory, Economic Journal, Journal of Monetary Economics, la Revue Economique, European Economic Review et Annales d’Economie et de Statistique. http://www.ofce.sciences-po.fr/ofce/ofce.htm

Selon Xavier Ragot : Les salaires allemands doivent augmenter.

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La divergence des économies française et allemande tient pour l'essentiel à la modération salariale en Allemagne, entamée dès les années 90.

Si l'avenir de la zone euro dépend de la coopération politique entre la France et l'Allemagne, la divergence économique entre les deux pays doit inquiéter. Il faut en prendre la mesure et souligner une triple divergence, qui porte sur le taux de chômage, la balance commerciale et la dette publique. Le taux de chômage allemand baisse régulièrement ; il se situait en juin sous la barre des 5 %, ce qui est presque le plein emploi, alors que le taux de chômage français dépasse les 10 %. Ce taux de chômage faible ne provient pas du dynamisme de la consommation des ménages allemands, mais de la capacité exportatrice de l'Allemagne.

Alors que la balance commerciale de la France reste négative (la France important plus qu'elle n'exporte), l'Allemagne est aujourd'hui le premier pays exportateur mondial, devant la Chine, avec un excédent de la balance commerciale qui sera proche des 8 % en 2015.

L'écart de dette publique, lourd de tensions à venir sur la conduite de la politique monétaire

Enfin, le déficit public de la France sera de l'ordre de 3,8 % en 2015, alors que le budget de l'Allemagne atteint maintenant un excédent. La conséquence est impressionnante quant à l'évolution de la dette publique des deux pays. Elles étaient comparables en 2010, proches de 80 % du PIB. En revanche, la dette publique allemande est passée sous les 75 % en 2014 et continue de décroître alors que la dette publique française continue de croître pour atteindre les 97 %. Un tel écart est inédit sur une période récente, il est lourd de tensions à venir sur la conduite de la politique monétaire.

La divergence économique va devenir divergence politique

Cette triple divergence conduit inéluctablement à des différences de réaction politique, quant à la capacité des populations à accepter des migrants, à la compréhension de pays ayant des difficultés économiques comme la Grèce, mais aussi quant à la capacité à faire face à des crises économiques futures. La divergence économique va devenir divergence politique. Il ne s'agit pas d'idéaliser la situation allemande, caractérisée par un grand nombre de travailleurs qui n'ont pas bénéficié des fruits de la croissance, comme le montre une étude récente de France Stratégie, et par une population en décroissance rapide. Cela ne doit pas empêcher de regarder lucidement l'éloignement économique des deux pays.

La modération salariale allemande expliquerait la moitié de la divergence

Quelles sont les causes du succès commercial allemand?

De nombreuses explications ont été avancées pour justifier une telle divergence entre les deux pays voisins. Stratégie allemande pour les uns - externalisation des chaînes de valeurs, modération salariale agressive, renforcement de la concurrence entre les entreprises -, elle résulterait de faiblesses françaises pour les autres : mauvaise spécialisation géographique et/ou sectorielle, insuffisance des aides publiques aux exportateurs, défaut de concurrence dans certains secteurs.

Notre étude récente met l'accent sur l'effet différé de la modération salariale allemande et suggère qu'elle pourrait expliquer près de la moitié de la divergence franco-allemande. Pour bien comprendre les mécanismes en jeu, il faut distinguer les secteurs exposés à la concurrence internationale des secteurs qui en sont abrités. Les secteurs exposés regroupent l'industrie mais aussi l'agriculture dont l'élevage, qui fait aujourd'hui l'actualité, et une partie des services qui sont de fait échangeables. Le secteur abrité est composé du transport, de l'immobilier, du commerce et d'une grande partie des services à la personne.

Mauvaise gestion de la réunification

Alors qu'en France les coûts salariaux unitaires ont augmenté régulièrement et de manière comparable dans les deux secteurs susmentionnés, ils sont restés extraordinairement stables en Allemagne, sur près de dix ans. Cette modération salariale est la conséquence à la fois d'une mauvaise gestion de la réunification allemande, qui a renversé le rapport de forces pour les négociations salariales en faveur des employeurs, et dans une bien moindre mesure de la mise en place des lois Hartz en 2003-2005, visant à la création d'emplois peu rémunérés dans les secteurs les moins compétitifs (en particulier le secteur abrité).

Le coût de la réunification allemande est estimé à 900 milliards d'euro en termes de transfert de l'ex-Allemagne de l'Ouest, soit un peu moins de trois fois la dette grecque. Face à de tels enjeux, la modération salariale, commencée en 1993 a été une stratégie de re-convergence des deux parties de l'Allemagne. En 2012, les salaires nominaux allemands sont 20 % inférieurs aux salaires français dans le secteur exposé, et 30 % inférieurs dans le secteur abrité, en comparaison des niveaux de 1993. L'observation des taux de marges français et allemands révèle que dans le secteur exposé, les exportateurs français ont fait des efforts considérables en réduisant leurs marges afin de maintenir leur compétitivité-prix. Dans le secteur abrité, les taux de marge français sont en moyenne 6 % supérieurs aux taux de marge allemands. L'essentiel de la perte de compétitivité-prix de la France est donc une perte de compétitivité-coût.

Quelle est la contribution de ces différences au chômage et à la balance commerciale des deux pays ? Notre analyse quantitative indique que si la modération salariale allemande n'avait pas eu lieu entre 1993 et 2012, l'écart de 8 % des balances commerciales observées aujourd'hui serait de 4,7 % (dont 2,2 % expliqués par la seule modération salariale dans le secteur abrité allemand). Ainsi, la modération salariale allemande explique près de 40 % de l'écart de performances commerciales entre la France et l'Allemagne. Nous trouvons par ailleurs que cette modération salariale est responsable de plus de 2 points de chômage en France.

Près de 60 % de l'écart des balances commerciales française et allemande restent à expliquer. Notre étude suggère que cet écart est dû à la qualité des biens produits, ce que l'on appelle la compétitivité hors-prix. Entre 1993 et 2012, le rapport qualité-prix allemand a augmenté de l'ordre de 19 % par rapport à celui de la France, et a ainsi plus que compensé la hausse des prix allemands à l'exportation relativement aux prix français. On distingue dans cet écart de compétitivité hors-prix un effet « qualité » indéniable : l'Allemagne produit du « haut de gamme » et offre des biens plus innovants que la France dans les mêmes secteurs. On distingue également un effet dû à l'externalisation d'une partie de la production allemande (pour près de 52 % du volume de production en 2012) vers des pays à moindre coût : l'Allemagne est aujourd'hui un centre de conception et d'assemblage, ce qui lui permet d'économiser sur ses coûts intermédiaires pour investir davantage dans l'effort de montée en gamme et de stratégie de marque.

Cet effet est néanmoins probablement endogène, c'est-à-dire qu'il découle pour partie de l'avantage compétitivité-coût de l'Allemagne. La faiblesse des coûts salariaux a permis aux exportateurs allemands de maintenir leurs marges face à la concurrence extérieure. Ces fonds dégagés ont permis des investissements que les entreprises françaises ont dû probablement abandonner pour maintenir leur compétitivité-prix, perdant ainsi l'opportunité de rattraper les produits allemands en termes de compétitivité hors-prix sur le plus long-terme.

Une sortie par le haut

La cause profonde de l'écart de performances économiques entre la France et l'Allemagne réside donc dans la divergence nominale observée entre les deux pays depuis le début des années 1990. Une des façons de résorber ces écarts serait ainsi de favoriser la convergence des salaires, et plus généralement des marchés du travail en Europe. L'Allemagne doit permettre une inflation salariale plus importante que dans les pays de la périphérie, et faire face ainsi à la montée des inégalités sociales en Allemagne, tandis que la France ne doit pas tomber dans le piège d'une déflation compétitive qui annihilerait sa demande interne, mais doit maitriser l'évolution des salaires. À cet égard, le rapport des cinq présidents présenté par la Commission européenne le 22 juin 2015 propose la mise en place d'autorités nationales de la compétitivité dont il faut espérer qu'elles permettent une plus grande coopération dans le domaine social et de l'emploi.

Des conséquences profondes pour la pensée économique

La divergence des salaires entre la France et l'Allemagne a des conséquences profondes pour la pensée économique. L'intégration commerciale accrue après la mise en place de l'euro n'a pas amené à une convergence mais à une divergence des marchés du travail. C'est à chaque Etat de refaire converger les économies tout en préservant l'activité économique. Cette intervention de l'Etat dans l'économie est plus complexe que le simple cadre keynésien de gestion de la demande agrégée, et concerne maintenant la convergence des marchés du travail.

A ce jour, la réponse européenne a été des baisses systématiques des coûts salariaux alors qu'il faut plutôt augmenter les salaires dans les pays en surplus, comme l'Allemagne, en utilisant par exemple le salaire minimum comme instrument. Tout cela est certes de l'économie. La politique commence lorsque l'on réalise que ces derniers n'y ont pas forcément intérêt.

Plus d'informations sur le blog de l'OFCE    

1 janvier 2016

Nelly Rey et le muscle Spinozien....

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 C'est dans le cadre du tournage du film bodybuilder de Roschdy Zem que j'ai commencé à m'intéresser au monde du bodybuilding (voir cette article) Il faut se souvenir que l'acteur réalisateur à la recherche d'un lieu de tournage,  avait contacté Nelly Rey. Avant ce tournage j'avais croisé Nelly dans Saint-Etienne mais jamais dans le cadre de sa salle de sport.

 

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Nelly Rey est une tonique Body buildeuse de notre métropole stéphanoise.Elle s'entraine avec son compagnon Fabien Gil dans leur espace Gym and Co à la Talaudière Il me semblait qu'il y a quelque chose de Spinozien dans son parcours.

  Spinoza considère que nous avons en nous une force vitale: le conatus  La volonté de persévèrer dans son être.     "Chaque chose s’efforce de persévérer dans son être (III, 6) et cet effort (conatus) est l’essence (la nature profonde, essentielle) de cette chose (III, 7). Chaque chose – pierre, grenouille, homme, planète – est essentiellement un effort, un désir : le désir de persévérer dans son être. Ce désir consiste à conserver le rapport de mouvement et de repos qui caractérise et constitue l’individu. Chaque chose est, au fond, une partie de la puissance de Dieu (c’est-à-dire de la Nature)." Ce conatus doit nous permettre de réaliser notre nature même et nous permettre la joie, joie qui résulte de la réalisation de notre nature permise par la connaissance de cette nature.

« L'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être n'est rien de plus que l'essence actuelle de cette chose. »  Éthique III, Proposition VII C'est là qu'interviennent les passions, actives ou passives, tristes ou joyeuses, soit la « tristesse » et la « joie ». Une passion joyeuse, comme une rencontre heureuse avec une chose (aliment) ou un être, va inciter à renouveler ce sentiment heureux, et va, par conséquent, avoir un rôle moteur chez l'individu : il devient dynamique, c'est la manifestation du conatus. Il va à présent rechercher des situations heureuses pour renouveler ce sentiment de puissance et en même temps, l'accroître. 

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Que dit Nelly dans sa bio? "J’ai commencé réellement à m’entraîner en 2000 à l’âge de 22ans, suite à une maladie qui est l’anorexie. Mon objectif, à l’époque, n’était pas d’améliorer mon physique et encore moins de pouvoir un jour monter sur une scène. J’essayais tout simplement de m’en sortir tant sur le plan physique que mental. J’étais au bord du gouffre." " Ce sport a été pour moi une résurrection, une thérapie et un remède à mes multiples maux…bref, une renaissance. Il serait trop long d’énumérer tous les bienfaits du sport en général et de la musculation en particulier."

 

 

"Je n’ai jamais eu confiance en moi. Je me souviens peu de la 1ere compétition en tant que telle, mais beaucoup plus du stress qu’elle a engendré. J’étais comme liquéfiée, pétrifiée par le trac. Je n’en garde qu’un seul souvenir, celui de quitter la scène au plus vite, cela reste les minutes les plus longues de toute mon existence. Puis au fur et à mesure des compétitions et de mon évolution, la confiance s’installa et avec elle le plaisir des planches. Un grand tournant dans ma vie : je commençais enfin à m’accepter."

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"Le corps humain est une véritable machine à s’adapter, chose qu’il faut à tout prix éviter, car cela mettrait un terme immédiat à votre progression. Il faut lui infliger un stress permanent, c’est pour cette raison qu’il m’est très difficile de vous donner un entraînement type puisque mes partenaires d’entraînement Béatrice Cataldo et Armelle Bruyère et moi même ne faisons jamais deux fois de suite la même séance." Le travail et la persévérance sont les seuls secrets, la clé de votre réussite, c’est vous qui la détenez. Sachez être patiente et le proverbe «qui veut, peut » prendra ici toute sa valeur.  

Si l'on revient  à Spinoza il écrit:
"Certaines affections ne modifient pas ma puissance. Ce sont les modifications insignifiantes de mon corps. Par exemple, si je croise dans la rue une personne qui m’est indifférente." (III, Postulat 1)  

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Les variations de puissance que sont les affects se manifestent dans notre conscience par des sensations agréables ou désagréables. Il existe deux catégories d’affects : ceux qui expriment une augmentation de notre puissance, et ceux qui expriment une diminution de notre puissance. Les premiers sont ressentis agréablement, les seconds désagréablement. Spinoza parle d’affects de joie et d’affects de tristesse. La joie, le plaisir, l’amour, la gaieté, l’allégresse, sont autant d’affects joyeux qui révèlent un accroissement de notre puissance. A l’inverse, la tristesse, la souffrance, la colère, la haine, la pitié, expriment tous une diminution de notre puissance. Un accroissement de puissance c'est bien ce qui s'est manifesté chez Nelly.  (photo Jean Michel DEBUT)  http://www.nelly-rey.com/ 

27 décembre 2015

Dans l'ombre de Karim Benzema...

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 Je me souviens que lors du rassemblement de l'équipe de France en Avril 2015 dans la région stéphanoise, nous étions une dizaine à avoir échangé quelques mots avec les Bleus en balade . Karim comme les autres n'avait montré aucun mépris pour les supporters de l'équipe de France, alors qu'on l'accuse souvent de cela. Au contraire très disponible il était arrivé vers moi en me tendant la main.

Alors que le flux émotionnel médias et réseaux sociaux va faire émerger des petits procureurs pour juger Benzema, il est sans doute urgent de prendre du recul. Après la sextape Valbuena, c'est l'affaire du crachat à Santiago Bernabéu... ce geste, capté par une caméra de télévision, a suffi à nourrir une polémique comme les réseaux sociaux en raffolent. Au fond, peu importe ce que dira (trop tard) la justice, Benzema est pour l’heure déjà condamné par la presse, les hommes politiques (le ministre des Sports, le Premier ministre) et, bien sûr, l’opinion publique (82 % des Français ne souhaitent plus le voir porter le maillot de l’équipe de France, selon un sondage réalisé début décembre).

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A mon avis il est pris par des forces qui le dépassent. Pour le montrer j'utilise dans dans la seconde partie de ce texte des éléments du psy Carl Gustav Jung avec l'archétype de l'ombre...

 D'où vient le joueur du Réal? Il est né à Bron en 1987 dans la banlieue Lyonnaise dans le quartier populaire de Terraillon. Karim Benzema est le sixième d’une fratrie de neuf enfants. Ses parents étant tous deux des enfants d’immigrés algériens, il est ce qu’on appelle (improprement) une “troisième génération”. Il connaît très peu l’Algérie, le village kabyle du grand-père, ne parle ni kabyle ni arabe. C’est avant tout un enfant de Bron-Terraillon, un quartier difficile de la banlieue lyonnaise, constituée de copropriétés dégradées et de logements sociaux, avec un fort taux de chômage, une délinquance juvénile endémique, une forte présence immigrée. Ses parents ont tout fait pour le protéger de la mauvaise influence du quartier : d’abord, en choisissant pour lui en sixième un collège privé du premier arrondissement de Lyon ; ensuite en obtenant de l’Olympique lyonnais une faveur rare, à savoir une chambre d’interne au centre de formation, situé à cinq minutes de son quartier de Bron. (Source Les Inrocks).

Il est devenu un joueur international très bien payé, mais sa socialisation à l'origine à forcément été marqué par son groupe de pairs de l'époque comme tous les enfants. On se souvient tous de nos potes, des parties de foot dans la cour de récréation.  Avec la célébrité Karim n'a pas tiré un trait sur ses souvenirs.  

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Dans la  période où je l'avais rencontré, il avait fait un déplacement le lendemain  dans l’école Jean-Moulin  de Terraillon. "J’ai fait mes gammes ici"... La visite surprise, dans cet établissement restera dans les mémoires des élèves qui ont pu échanger avec lui quelques paroles et quelques ballons.  Ce rendez vous organisé par la Fédération française était relayé par la municipalité de Bron et l’association «Les Gones de Moulins».....

 

 

Karim Benzema est sous la lumière des projecteurs de la célébrité, mais tous les petits gones du quartier de son époque n'ont pas suivit le même chemin. Certains ont connu l'ombre de la prison. Mais tous peuvent intérioriser durablement  la sous-culture juvénile de cité par l’affichage d’une “masculinité agressive” (Norbert Elias), une mise en scène du virilisme et du machisme, une opposition structurelle aux institutions (scolaire, policière, judiciaire).

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C'est le cas de son ami d'enfance Karim Zenati,dont le nom est cité dans l'affaire Valbuena.

Ainsi le Karim de la lumière et le Karim de l'ombre sont deux faces d'une même pièce. Au plus profond de l'ombre de son inconscient Benzema a mémorisé l'archétype du mauvais garçon que le sport lui a évité d'incarner. Dans la psychologie de Jung, l'Ombre joue un rôle capital. Elle représente tout ce que nous cachons aux autres et à nous-même pour ressembler à un modèle idéal. C'est en fait notre partie obscure, le pôle complémentaire, mais négatif, de notre complexe du Moi. Au cours de notre vie, cette zone ignorée reçoit le dépôt de plus en plus épais de nos actes passés, du refoulement de nos désirs illicites, de tout ce que nous avons entrepris et raté, dépôt alimentant notre culpabilité et notre amertume. Plus nous ignorons volontairement cette lie, plus elle devient noire et épaisse. Ce dépôt ne représente pas forcément le Mal en nous, mais plutôt tout ce qui est primitif, aveugle, inadapté. Il alimente notre peur.  

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Comment affronter cette inconnue si puissante? Nous nous rendrons vite compte qu'elle possède une énergie qui nous dépasse; la forcer nous fait risquer le pire. Il faut plutôt tenter de dialoguer avec elle. Sa réponse survient un jour, toute seule, évidente, d'une façon imprévisible. Nous devons ainsi dépasser le conflit, plutôt que le résoudre. C'est à ce prix que nous intégrerons notre Ombre, sans répercussion fâcheuse. Si nous refusons ce marché - et la tentation est grande -, l'Ombre régentera en secret notre existence et nous tendra des pièges... 

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Benzema est au sommet mais il ne laisse jamais tomber Zenati,c'est comme un frère. Pourtant  ce dernier en 2003, à peine majeur , tombe dans une affaire de braquages, commis dans des supérettes.

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La sanction tombe en 2006 pour Zenati : huit ans de prison. Aux assises, il fait forte impression au président d’audience. « On vient des quartiers où l’on n’a pas les mêmes repères. La violence, on est né dedans, dans les cités, à l’école. On n’a pas pris conscience qu’en faisant des braquages, c’était quelque chose de grave », déclare-t-il dans une confession choc, rapportée par Michel Girod dans Le Progrès. « Je pensais que ce gars était susceptible de s’en sortir, il voulait dire d’où il venait, ce n’était pas une excuse, c’était réfléchi », se souvient Hervé Guyenard, son avocat à l’époque. La cité plus forte que sa bonne volonté ? En novembre 2009, Karim Zenati est cette fois interpellé par l’antigang de Lyon, de retour d’Espagne à bord d’une Audi TT chargée de plus de deux cents kilos de cannabis. Un « go-fast » agité, avec fuite à tombeau ouvert sur l’autoroute A7, malgré des pneus crevés.

           D’origine tunisienne, il a un physique un peu antillais, d’où le surnom de « karla » ou « karlouche », « black » en argot des cités. Toujours fidèle malgré les ennuis, le joueur de foot devenu célèbre le visite en prison. Il favorise sa sortie en lui trouvant un emploi. L'Ombre a pour caractéristique la noirceur la plus absolue. Elle témoigne ainsi de son imperméabilité à la lumière, c'est-à-dire à la pleine conscience. Pour expliquer la très forte relation qui lie Benzema et Karim Zenati (qui a quatre ans de plus que lui), Frédéric Guerra insiste à juste titre sur la nature très particulière de ce type de relation d’amitié masculine dans ces quartiers : “C’est plus qu’une emprise affective. Il se passe entre eux deux ce qu’il se passe toujours dans ces quartiers : là-bas, en amitié, c’est ‘à la vie à la mort’. (…) Je le sais très bien, parce que j’ai grandi à Bron, à cent mètres de l’endroit où Karim a passé son enfance.”

Cette ombre mal gérée le rendra toujours suspect aux yeux de certains.....Benzema: "C'est de l'acharnement. On m'accuse, on me traine dans la boue, comme si j'etais un criminel"..Comme l'écrit Jérôme Latta des cahiers du football  "En réalité, Karim Benzema n'a jamais été vilipendé seulement pour ce qu'il fait, mais pour ce qu'il est – ou plutôt pour ce qu'il représente au yeux de ceux qui le vilipendent, et de qui il est le problème bien avant d'en être un en soi. À leurs yeux, l'affaire du chantage leur donne raison, alors qu'elle ne saurait légitimer a posteriori le procès qu'ils lui ont intenté depuis le début, essentiellement pour délit cumulé de faciès et de sale gueule. Jeune Arabe qui a réussi, footballeur parmi les mieux payés au monde, il refuse les relations de complaisance avec les médias et s'obstine à poser avec morgue devant ses voitures de luxe, fort peu soucieux de lisser son image et de donner des gages de civilité (ne serait-ce qu'en marmonnant la Marseillaise)."

Comme l'écrit Stéphane Beaud dans les Inrocks: Au fond, le cas Benzema opère comme un symptôme. A travers le soupçon sans cesse instillé que ces joueurs de cité ne peuvent pas appartenir au “Nous” national, n’ont pas à porter le maillot national et à représenter le pays, ne met-on pas aussi en doute, plus largement, la légitimité des jeunes issus de l’immigration postcoloniale à prendre place normalement dans la société française contemporaine. A ce titre, dans un pays plus que jamais tenté par le vote Front national, le football se révèle être bel et bien une affaire profondément politique.

 

23 décembre 2015

Coach Courbis est fatigué

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Après 24 mois à Montpellier Coach Courbis quitte le club lors de cette trève hivernale.

   "Je ne me sens pas d'attaque, j'arrête." Après plusieurs jours de réflexion, Rolland Courbis, l'entraîneur du Montpellier Hérault, a confirmé ce mercredi à Laurent Nicollin, le président délégué du club, qu'il ne terminerait pas la saison à la tête de l'équipe professionnelle, actuellement 15e de Ligue 1.

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Dimanche, Courbis sera bien présent à Grammont pour la reprise de l'entraînement, mais se contentera de saluer ses joueurs et de récupérer quelques affaires. "J'en profiterai également pour dresser une liste de choses à Laurent, qui me semble indispensables pour assurer un bel avenir à ce club qui restera dans mon coeur. Ensuite, je pars quinze jours en Italie pour me reposer et, au retour, je reprends mes activités à la radio. Mais comme j'ai toujours l'envie d'entraîner, je serai à l'écoute pour le futur."

 D’après ses proches, Courbis ne supporterait plus les dérapages et les critiques incessantes de Louis Nicollin, qui oublierait le travail effectué depuis son arrivé en 2013 mais également quand il avait quitté le club en 2009 après l’avoir fait monter dans l’élite avant de partir, déjà pour les même raisons qu’aujourd’hui. De plus, l’entraîneur héraultais aurait entendu parler d’un accord entre Nicollin et Michel Der Zakarian, l’actuel entraîneur de Nantes, en vue de la saison prochaine. Des échos qui agacent un peu plus Courbis, qui n’est plus soutenu par son président, comme lorsqu’il soulignait un secteur médical défaillant.

 

22 décembre 2015

Les robots ont-ils des droits?

lyon_confluences_037Vous connaissez Sonny, le robot du film "I robot" ? Je l'ai vu surgir de nul part, une photo avec lui s'imposait.

 imagesCATEUJHUEn 2035, les robots sont devenus de parfaits assistants pour les êtres humains et font partie de leur quotidien. Lorsque le brillant créateur de ces robots, le professeur Lanning, est retrouvé mort, l'inspecteur Spooner (Will Smith) est chargé de l'enquête. Or, d'après les Lois de la robotique, les robots ne sont pas dotés de la faculté de tuer... Dans cette course contre la montre, Spooner découvrira une terrible conspiration qui pourra faire basculer l'humanité.

 robot Il faut se souvenir qu'en 1950, le scientifique et écrivain de science-fiction Isaac Asimov élabore dans ses romans les trois lois de la robotique censées imposer aux robots une nature d’esclave afin d’une part de protéger les humains et d’autre part pour les obliger d’accomplir ce pour quoi ils ont été faits.

Première Loi

Un robot ne peut blesser un être humain ni, par son inaction, permettre qu'un humain soit blessé.

Deuxième Loi

Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.

Troisième Loi

Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la Première et/ou la Deuxième Loi.

 imagesCAECQS78Nombre de robots sont entrés dans notre quotidien presque naturellement à l’exemple de la ligne D du métro lyonnais. Par ailleurs, la vente aux particuliers de robots nettoyeurs pour piscines, de surveillance ou d’aspirateurs domestiques ne cesse de croitre. Dans ce contexte, la robotique d’assistance est actuellement l’un des secteurs les plus investis avec de nombreuses recherches, une forte diversité des produits depuis les robots d’aide à la marche ou à la saisie, jusqu’au robot d’assistance véritable auxiliaire de vie en cours d’élaboration aujourd’hui. Dans ce contexte certains s'interrogent sur la nécessité d'un droit des robots.

 alainbensoussanEn France Alain Bensoussan aborde la nécessite de créer un droit des robots qui permette de prendre en compte cette mutation technologique face aux insuffisances du cadre juridique actuel. Certes, ce droit ne sera pas étranger aux règles classiques mais il sera suffisamment spécifique pour pouvoir identifier un corps de règles particulier au domaine de la robotique. La première pierre de ce droit spécifique sera un statut juridique adapté, c’est-à-dire une personnalité propre et singulière au robot résultant de ses interactions avec les humains. Alain Bensoussan, Planète Robots n° 22 Le droit des robots un droit en devenir, juillet 2013.

 Photo_on_11_9_11_at_3_30_PM Aux Etats-Unis la chercheuse Kate Darling à montré lors d'expériences que la maltraitance d'un robot pouvait provoquer un malaise chez les personnes présentes. Donc ces robots sont des objets, mais nous avons tendance à les voir comme s'ils étaient vivants, en projetant des émotions sur eux et en créant des liens affectifs avec eux. Kate Darling  pense que les projections que nous faisons sur les robots sociaux et les liens que nous créons avec eux pourraient nous amener à vouloirr leur donner une forme de protection juridique. Pas 'une sorte  droit à la vie, qu'on n'ait pas le droit de les éteindre, etc. Mais plutôt de quelque chose comme les lois qui protègent les animaux. A eux non plus, on n'accorde pas le droit à la vie, mais on a édicté des lois pour les protéger contre la maltraitance. Sans doute pas tant à cause de la douleur qu'ils peuvent ressentir qu'en raison de la réaction que leur douleur suscite chez nous. Il y a un processus d'identification. 

 ugobe_pleo_look_inside Lorsque Pleo est sorti, des gens ont mis en ligne des vidéos où ils le torturaient : ils testaient ses limites. Les réactions ont été extrêmes, les internautes étaient bouleversés, bien que - comme moi-même d'ailleurs - ils sachent très bien qu'il s'agit d'un robot.Voir cette chose se tordre de douleur provoque en nous des réactions qui vont bien au-delà de ce qu'il y a dans l'engin. D'où l'idée de donner aux robots des droits de "second ordre", dans le sens où ils ne leur sont pas vraiment inhérents. Ils existent plus pour notre bien et celui de la société. http://www.pleoworld.com/pleo_rb/eng/index.php   

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Bon et que dire pour R2D2 et C3PO?

22 décembre 2015

Revoir le film L.627 avec Didier Bezace

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Cela remonte à 25 ans pour Didier Bezace, mais le rôle de Lulu reste marquant dans sa carrière.

L.627 est l'article de loi qui réprime les infractions liées à la détention, au trafic ou à la consommation de stupéfiants. Or, cet article n'est guère appliqué au début des années 90. C'est ce qui ressort du quotidien de Lulu (Didier Bezace), inspecteur à la brigade des stups. Avec sa coéquipière, Marie (Charlotte Kady), ils traquent des dealers relâchés au bout de quelques jours. Le tout dans des conditions de travail très difficiles: locaux en préfabriqué, machines à écrire archaïques...

Bertrand Tavernier doit le réalisme extrême de l'oeuvre à son fils, Nils, comédien, confronté très jeune à des problèmes de drogue. Il a mis son père en relation avec Michel Alexandre. Cet inspecteur de police a nourri le scénario de personnages tous extrêmement justes et attachants, et emmené l'équipe du film avec la sienne lors des repérages dans les quartiers chauds de la capitale. 

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À la sortie du film, en 1992, les policiers applaudissent. Paul Quilès, ministre de l'Intérieur, voit rouge. Selon lui, L.627 livre une vision caricaturale de la vie dans un commissariat. «De nombreux professionnels confirment la véracité du scénario, précisait alors le réalisateur. Paul Quilès n'a qu'à aller visiter les préfabriqués qui servent de commissariat à 500 mètres de chez lui.»

Sur le site http://id.erudit.org/iderudit/50101ac le réalisateur expliquait:  

— Je voulais des gens neufs. Je voulais des gens qui ne sont pas inscrits dans le cadre du film policier et qui n'appartiennent pas au genre. Je voulais des gens qui puissent passer inaperçus dans la rue quand on tournait la caméra cachée. Il y a aussi un instinct qui vous dit que si vous faites La Vie et rien 'autre, le fait de prendre Philippe Noiret appartient déjà au scénario. Alors le choix de Philippe Noiret est une économie de scénariste. Ça vous permet de couper cinq ou six scènes. Par contre, dans un film comme L.627 le choix de Didier Bezace c'est aussi une exigence impérieuse, car il fait partie du projet. C'est également une exigence du style que d'avoir des acteurs qui sont neufs.  

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— . Pour moi, c'est excitant de filmer des visages nouveaux. C'est aussi se mettre en danger. C'est aussi prendre des risques en faisant débuter soixante-dix comédiens dont trente-cinq jouaient pour la première fois. Mais il fallait que j'aie un acteur principal auquel on croit autant à son anonymat qu'à sa façon de regarder les choses. Je trouvais cela dans Didier Bezace.  

—  J'ai rencontré beaucoup de policiers comme Lulu qui est inspiré lui-même de Michel Alexandre. Ce sont des policiers pleins de passion pour leur travail, qui pensent qu'ils ont un vrai boulot à faire et qui le prennent avec un sérieux moral. Ce sont des personnages que l'on rencontre partout dans une société. Ce sont des gens qui croient à un service public qu'ils essaient de faire honnêtement. Cela me touche. Parfois ce sont même des gens qui vont trop loin pour faire leur boulot. Alors ils se coupent, comme Philippe Noiret dans La Vie et rien d'autre. Donc, des gens qui deviennent obsédés par leur travail, par leur mission et qui risquent de se couper des gens qu'ils aiment, de leur famille, etc. C'est un thème que je trouve magnifique et qui m'est personnel parce que je m'identifie à eux. Quand je fais un film, je risque parfois de faire du mal à des gens qui vivent avec moi. parce que le film prend une place dévorante.  

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— Lulu n'est qu'un pion. Une phrase explique tout: «Tu sais, dans la police, le résultat ne compte pas.» Ce qui est pour moi une aberration. On ne se soucie pas d'avoir le meilleur élément à l'endroit où il faut. C'est une espèce de dictature administrative qui correspond quelquefois à des antipathies, à des règles stupides, à des décisions kafkaïennes et non à des sentiments logiques. Au début du film, Lulu est déplacé pour des raisons honteuses. 

— Je voulais montrer l'énorme différence entre des intentions politiques — tous les ministres de tous les pays concèdent que la drogue est le problème numéro un — et le résultat concret. Je voulais aussi réagir contre les films policiers à l'américaine et présenter un policier qui soit vraiment français, c'est-à-dire enraciné dans le contexte français. Je voulais renoncer aux clichés américains comme l'individualisme forcené et rejeter la tyrannie de l'intrigue. L.627 refuse les intrigues — non pas l'histoire — comme toute résolution. Il n'y a ni leçon, ni mode d'emploi. Le film pose des questions, mais ne conclut rien. Tout reste ouvert, y compris les relations personnelles des personnages. Il n'y a aucune fin dans aucune des relations personnelles des personnages. Je voulais cette fin ouverte qui questionne les spectateurs. C'est une manière de dire: maintenant c'est à vous de continuer le film, il vous appartient. Tout ce qui s'est passé après le film: bataille avec le ministre, les débats dans les salles, les diverses réactions, tout ça appartient au film.  

— Le film a été condamné par le ministre de l'Intérieur parce qu'il le trouvait caricatural et que c'était une honte de montrer ça. Ce qui prouvait qu'il ne connaissait pas la réalité. J'ai eu des centaines de lettres des flics de la rue. Ils disaient que le film restituait leur vie. Le représentant du plus gros syndicat des policiers en civil a dit à Europe I que L.627 est un film qui le dispense de faire son rapport moral annuel, parce que l'on a là tout ce que les policiers crient dans le silence et que les hommes politiques refusent d'entendre. Ce film montre tout le délabrement de leur travail, la disparition d'une approche morale des choses, le manque de moyens, le fait que les problèmes ne sont pas abordés avec une vue d'ensemble. Tout ça constitue une dérive de l'institution policière sur laquelle le pouvoir se décharge.

15 décembre 2015

Claude Bartolone l'homme du perchoir

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Dans la matinée du 15 décembre 2015, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale a renouvelé, par acclamation, comme cela était prévu, sa confiance à Claude Bartolone, afin qu’il reste à la présidence de l’institution, malgré sa défaite lors des élections régionales en Ile-de-France.

Après avoir déclaré que « Claude Bartolone a été un très bon président de l’Assemblée nationale », Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a proposé aux élus de lui « redonner » leur « confiance ». Tous les socialistes se sont alors levés pour applaudir M. Bartolone, « ce qui dispense d’un vote formel », a expliqué une élue.

M. Bartolone avait été élu à ce poste en juin 2012. Il s’était mis « en congé de présidence » le temps de la campagne pour les régionales. Battu par Valérie Pécresse au second tour, il avait immédiatement annoncé qu’il remettrait son mandat entre les mains du groupe PS. « Cela dispense d’un vote formel », a résumé une élue.

Revenant sur ses propos controversés à l’endroit de sa rivale, selon lesquels elle défendrait « en creux », « Versailles, Neuilly et la race blanche », M. Bartolone a concédé devant les députés socialistes une formule « pas forcément calibrée ».

Le Président de l’Assemblée nationale joue un rôle essentiel dans la vie politique française, du fait de sa place au sein des institutions de la République et de sa contribution essentielle au bon fonctionnement de l’Assemblée. Son rôle a été approfondi par la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 et la modification du Règlement qui en a découlé.

Cela explique que l’Assemblée nationale ait été, sous la Vème République comme sous les Républiques précédentes, présidée par des personnalités politiques de premier plan. Depuis 1958, se sont succédé Jacques Chaban-Delmas (1958-1969, 1978-1981 et 1986-1988), Achille Peretti (1969-1973), Edgar Faure (1973-1978), Louis Mermaz (1981-1986), Laurent Fabius (1988-1992 et 1997-2000), Henri Emmanuelli (1992-1993), Philippe Séguin (1993-1997), Raymond Forni (2000 2002), Jean-Louis Debré (2002-mars 2007), Patrick Ollier (mars-juin 2007), Bernard Accoyer (2007-2012) et Claude Bartolone (à partir du 26 juin 2012).

Lors de sa première séance, l’Assemblée nouvellement élue, présidée par son doyen d’âge, élit son Président. Cette élection, acquise pour toute la durée de la législature, a lieu au scrutin secret à la tribune. Si la majorité absolue des suffrages exprimés n’a pas été obtenue aux deux premiers tours de scrutin, au troisième tour, la majorité relative suffit et, en cas d’égalité de suffrages, le plus âgé est élu.

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12 décembre 2015

Eysseric formé sous le rocher

 Eysseric n'est plus à l'ASSE il est de retour à Nice...Esseryc

Formé à Monaco, Eysseric, 23 ans, avait signé à Nice en 2012 où il a évolué trois saisons. Mais Claude Puel le bridait sur la fin. Un prêt dans le Forez lui avait permis de rebondir..

 

Valentin est né à Aix-en-Provence, où il a commencé le foot à 4 ans... Mais il va intégrer le centre de formation de Monaco, avec lequel il a gagné la Gambardella 2011.

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"Ce sont les meilleurs moments de notre formation. Avec les joueurs de l'équipe (Laywin Kurzawa, Nampalys Mendy, Dominique Pandor...), on garde des liens assez forts, on continue de s'appeler régulièrement, on est amis. Des éducateurs, je me souviens de Didier Christophe, qui nous a fait énormément progresser. Après, je peux aussi citer François Ciccolini, avec qui on a gagné la Gambardella. La personne qui m'a suivi depuis mes onze ans et m'a recruté, c'est René Riefa, tout est parti de lui pour ma carrière." "J'avais l'habitude de jouer sur ma technique en amateur, cela suffisait. Quand je suis arrivé au centre, j'ai dû travailler, car je n'avais pas de muscles, un corps d'enfant par rapport à certains déjà formés. Le foot, c'était ma passion, je jouais dans la rue, c'était un plaisir. J'ai pris conscience qu'il fallait travailler pour en faire mon métier, mais j'avais du mal à réaliser que j'étais en formation à Monaco, c'était un rêve de gosse."

9 décembre 2015

Michel TERESTCHENKO soyons altruiste !

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Une barbe de mousquetaire, un élégance flegmatique, on pourrait dire de Michel Terestchenko qu’Il n’y a point d’enfer dans le feu de sa forge, ni de fange dans l’eau de son moulin. Il prône la Bienveillance comme vertu humaine. Il note, combien le « dogme » de l’égoïsme entre en contradiction avec les conduites effectives de tas de bénévoles, donateurs anonymes etc.,

Dans Un si fragile vernis d'humanité, banalité du bien, banalité du mal Michel Tereschenko s'interroge, entre autres choses, sur la capacité qu'ont les hommes à se soumettre ou bien au contraire à se rebeller face à des ordres absurdes.

Ses analyses portent sur des situations critiques comme celle de la seconde guerre mondiale, ou encore comme l'expérience de Milgram. Pourquoi certains, sans être des sadiques et bien conscients des normes morales, acceptent-ils de torturer, de tuer lorsqu'un pouvoir le leur demande tandis que d'autres se rebellent face à de telles absurdités?

 

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Et Michel Terestchenko de revenir sur l’expérience de Stanley Milgram, par ailleurs relatée dans le film" I comme Icare". L’expérience, menée dans les années 70 aux Etats-Unis, faisait appel à des citoyens ordinaires. Ceux-ci acceptaient de contribuer au succès d’une expérience scientifique stipulant que la punition favorisait la capacité d’apprentissage. Ces anonymes faisaient passer des tests de mémoire à d’autres cobayes, attachés à une chaise électrifiée, et situés derrière une vitre. L’opération était encadré par des chercheurs en blouse blanche. A chaque mauvaise réponse, l’examinateur devait infliger au cobaye une décharge électrique, dont l’intensité devait être augmentée au fur et à mesure. En réalité, les rôles étaient inversés : les chercheurs étaient des acteurs, tout comme les victimes de choc électriques, qui, elles, mimaient la douleur. Les vrais cobayes étaient en fait les volontaires. Les résultats furent effarants. Selon les procédures choisies, entre 10 et 90 % des cobayes acceptèrent d’électrocuter leur semblable, par des chocs électriques s’étalant de 15 à 450 volts.

La psychologie des individus n’est pas à mettre en cause : la grande majorité n’obéissent pas par sadisme, mais simplement par esprit de soumission. Le facteur décisif c’est la présence d’une personne qui "fasse autorité" et qui détienne cette autorité : ici, les pseudos-chercheurs en blouses blanches. "On sait pourquoi les tiers obéissent à des ordres criminels. Par contre, on ne sait toujours pas pourquoi un tiers refuse." conclue Michel Terestchenko.

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"De façon presque constante, les témoignages de l'enquête Oliner font état de l'affection qui liaient les sauveteurs à leurs parents et la nature de l'éducation non répressive et non autoritaire qu'ils avaient reçue, permettant ainsi l'émergence d'une personnalité libre et autonome, capable de faire des choix qui ne sont dictés ni par les normes sociales en vigueur ni par le besoin d'obtenir l'approbation d'autrui, capable également d'agir avec endurance et courage sans voir dans l'éventualité de l'échec (voire de sa propre mort) un obstacle dirimant." (Deux universitaires américains, Samuel et Pearl Oliner (The Altruistic Personality, 1992), ont enquêté de façon rigoureuse en interrogeant plus de 400 Justes, qui avaient sauvé des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Il était ressorti de cette enquête que toutes ces personnes avaient en commun le fait d'avoir reçu une éducation respectueuse, affectueuse, non autoritaire et non répressive)
Cette phrase extraite du livre de Michel Tereschenko nous a beaucoup donné à penser. Il semble que la "présence à soi" caractéristique des personnalités altruistes soit en partie liée à une éducation non autoritaire (ce qui ne signifie pas laxiste).
Tereschenko souligne aussi qu'une éducation fondée à l'inverse sur la sanction et la peur de la punition contribue à former des individus obéissants et vivant dans la crainte de déplaire au maître. La présence à soi est un sentiment absolument individuel et qui est composé tout à la fois de force de caractère, de sentiment de la justice et d’esprit de résistance, peut hisser l’individu à cette posture qui est respect de l’humanité en soi....


Le système scolaire en vigueur aujourd'hui en France aide-t-il ou au contraire empêche-t-il la formation de personnalités altruistes?

Dans quelle mesure la scolarité, la vie à l'école, au collège ou au lycée peut-elle favoriser la formation de personnes altruistes, confiantes en elles et non habitées par la peur? Comment envisager dans ce cas le rapport à l'étude, le rapport au savoir, le rapport au maître, à l'évaluation? Comment concevoir le rapport des élèves entre eux pour que la solidarité, la coopération et la démocratie ne soient pas de vains mots mais correspondent en effet à des pratiques?
Voici les questions auxquelles en tant que professeurs et éducateurs il nous incombe de refléchir. 

7 décembre 2015

"Le vote FN ? Un vote nihiliste" Jean-François Kahn

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Il y a plusieurs façons de lire les résultats du premier tour des élections régionales de dimanche, qui placent Les Républicains et centre (27,9% des voix, en tête dans quatre régions) et le FN (27,88%, mais en tête dans six régions) au coude-à-coude au niveau national. Le Parti socialiste et alliés réunissant, 25,28%.

 

"Il y a six ans, je vous aurais dit le Front national va faire 30%, vous m'auriez ri au nez", remarque Jean-François Kahn, invité ce lundi 7 décembre sur RMC pour apporter son analyse des résultats de ce scrutin. Pour l'éditorialiste, auteur de Marine Le Pen vous dit MERCI ! (éd. Plon), le vote Front National n'est plus aujourd'hui "un vote révolutionnaire", mais "un vote nihiliste et une sécession par rapport aux élites".

"Le pire, et il faut en tirer les conséquences, c'est que cette fois tous les représentants des élites avaient appelé à voter contre le FN: la presse, , tous les syndicats, le Medef, les artistes, les institutions et les intellectuels…Er qu'ont répondu les électeurs "on s'en fout. Ça ne peut pas être pire et ceux-là on ne les a pas essayés."

Cette rupture signalée par Kahn est sans doute liée au niveau de diplôme...Dans le schéma ci-dessous on voit que moins on est diplômé plus la part de vote FN est élevée:

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6 décembre 2015

Sylvain Armand de retour dans le chaudron

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Cette fois c'est dans la défense de Rennes qu'on va le retrouver face à l'ASSE..

À chaque fois qu'il affronte les Verts, son cœur se serre un peu : il se revoit, gamin, arpenter le stade Geoffroy-Guichard, à Saint-Étienne, ramasseur de balles, la tête en vert, avec la saine ambition de se faire une place dans l'équipe des grands.  Stéphanois (né le 1 août 1980 à Saint-Étienne) , il aura gravi tous les échelons avant d'intégrer le centre de formation. Puis on lui signifia qu'il n'avait pas le niveau... Son rêve se brisa. Il dut aller jouer avec l'Étrat, puis à Clermont, en National.

Professionnel, il le devint avec Nantes, gagna ses premiers titres - champion de France en 2001 -, et sur la côte Atlantique, se nourrit d'une vraie passion pour la mer, la pêche, le jet-ski, la vitesse. Vint l'aventure parisienne. Il signa au PSG au printemps 2004.  

10 novembre 2015

Allons nous aimer le nouveau M?

  Ou étiez vous encore fourré ?
- Je profitais de ma mort. Double zéro sept au rapport madame.londres_099

 

Depuis SKYFALL elle n'est plus là, donc on ne la verra pas dans SPECTRE...Rendons donc hommage à Judi Dench qui a apporté une crédibilité et une sensibilité à un personnage qui marquera durablement la saga. (Après sa mort, elle est remplacée par Gareth Mallory,incarné à l'écran par Ralph Fiennes....)

Le personnage de M s’illustra surtout dans les 3 derniers films par la relation maternelle qui se met en place avec Bond. Elle était déjà devenue un personnage plus impliqué dans les aventures de l’agent, elle devient maintenant un être humain. On nous la montre à plusieurs reprise dans son appartement et dans son intimité (au lit, ou dans sa salle de bain). 

Skyfall

Elle devient une femme ostensiblement mariée, puis veuve.

Parallèlement, Bond se comporte vis à vis d’M, non comme un agent insouciant, mais comme un gamin perturbant. Les réunions avec M sont moins des briefings que des leçons de conduite. Bond ne rend d’ailleurs pas compte de ses missions, mais s’adresse personnellement à M.

Cette relation Mère-fils se consolide au fil des épisode, chaque final des film réunissant Bond et sa Mère devant une leçon de vie après avoir été séparés par les péripéties. Il est loin le temps où la patronne du Mi6 concluait le film en découvrant l’impertinent agent au lit avec l’espionne d’en face.

28 octobre 2015

Madilyn Bailey génération YouTube

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J'ai pu la croiser il y a quelques semaines, elle semblait toute fragile, mais ce n'est sans doute qu'une impression...

«Muse Box» , c’est le nom du premier album de Madilyn Bailey. Originaire d’une petite ville des Etats-Unis, c’est grâce à Internet si la chanteuse a réussi à percer dans la musique. Il y a trois ans, elle met en ligne une vidéo de sa reprise de « Titanium » et sa vie bascule. Totalisant aujourd’hui plus de 300 000 millions de vues sur Youtube, Madilyn Bailey est devenue un phénomène. Elle pratique la guitare et le piano, qu’elle joue en accompagnement.

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Pour être plus précis sur sa bio: on peut dire qu'en raison de problèmes de santé, elle ne fut scolarisée qu’à partir de la cinquième. Bien qu’atteinte de dyslexie, elle termina ses études avec d’excellents résultats. À l’occasion d’un spectacle donné à l’école, elle se produisit sur scène. Cette prestation l’amena à mettre en ligne en 2009 sa première vidéo, une reprise de Mad World, d’Adam Lambert. L’année suivante, sa reprise de Not Afraid, d’Eminem, accrut sa visibilité. Elle fut alors contactée par Jake Coco, avec lequel elle collabora sur plusieurs chansons. Enfin, elle fut définitivement lancée par sa reprise de Titanium, de David Guetta, et participa à la tournée américaine de Boyce Avenue.

Un temps sur MySpace, c’est maintenant sur YouTube (l’image
étant au coeur du phénomène) que les ados en quête de célébrité postent
leurs « travaux ». Que vous soyez compositeur ou interprète, princesse
pop façon Britney ou « rocker » déjanté à la Tokio Hotel, publier des
vidéos sur YouTube peut s’avérer payant. Selon André Manoukian (Chroniqueur et animateur sur France Inter, juré à « Nouvelle Star »), les directeurs artistiques sont toujours là mais ils attendent des artistes qu’ils fassent leur truc, se construisent un public, et leur demandent : « Combien avez-vous de followers sur les réseaux sociaux ? De vues sur YouTube pour le clip que vous avez bricolé vous-même ? Ah, ouais, à partir de 100 000 like, ça nous intéresse. » Autrefois, les maisons de disques signaient directement des débutants et faisaient tout le boulot pour eux.

23 octobre 2015

Thierry Braillard un gone à Saint Etienne

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Répondant à l' invitation du député Regis juanico, Thierry Braillard, Secrétaire d’Etat chargé des sports, était à Saint-Etienne ce jeudi 22 octobre.

Le Ministre poursuivait ainsi son tour de France des déclinaisons locales du plan gouvernemental « Citoyens du Sport », au travers duquel l’Etat accompagne les clubs, les associations et les éducateurs favorisant la pratique sportive comme outil d’insertion et de cohésion sociale sur les territoires prioritaires de la politique de la Ville.  Il participait également à l’inauguration du premier centre international de séjour de Saint-Étienne et du Foyer « Habitats Jeunes Clairvivre », dans le quartier du Crêt de Roc. (photo que j'ai prise hier au Foyer avec André Friedenberg et Régis Juanico) 

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J'ai croisé Thierry plusieurs fois dans le cadre des réunions fédérales du PRG ou lors du derby ASSE-OL (photo à Lyon).

Avocat au barreau de Lyon, il a d'ailleurs défendu les intérêts de l'ancien attaquant de l'OL, Sidney Govou, avant d'être un soutien indéfectible au projet de Grand Stade de l'Olympique lyonnais et de son président Jean-Michel Aulas. Membre du conseil exécutif du Parti radical de gauche, il a été élu député dans la première circonscription de Lyon en 2012. Adjoint au maire de Lyon, Gérard Collomb (PS), il était en charge de la jeunesse et des sports depuis 2001.

Comme  Najad Vallaud-Belkacem, il est donc de Lyon. Tout cela me fait penser aux sélèctions de l'équipe de France de Football. Un ministre stéphanois c'est pour quand ?

19 octobre 2015

Eric Naulleau se souvient de l'ASSE

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Samedi il était au match ASSE-Ajaccio.. Naulleau, l’animateur tacleur verbal  du paf, aime le foot. Et il a été marqué par l'ASSE.

C’était en mars 1976 mais c’est comme si c’était hier. Le quart de finale de la Coupe d’Europe des Club Champions oppose Saint-Etienne à Kiev. Pendant les prolongations, Dominique Rocheteau réussi l’exploit de marquer le but décisif, dans la dernière action. A Garches, dans le salon familial, Eric Naulleau, 16 ans, vit l’événement avec le son du téléviseur baissé au maximum, pour ne pas réveiller la maisonnée. "Quand il a marqué, j’ai eu la sensation de vivre un moment d’histoire dont on allait parler pendant longtemps, explique-t-il, encore ému, 35 ans plus tard. En revoyant ce match chez un ami, j’ai été projeté dans le passé, ça m’a beaucoup troublé." le foot, qu’il commence à 17 ans, va devenir, avec le rock et la littérature, l’une de ses grandes passions. "Etre buteur, c’est être flingueur. Ma tactique était limpide : foncer droit au but! Je n’ai jamais pris de carton pour brutalité mais j’en ai pris un maximum pour contestation de l’arbitre!"

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Les années 70, Rocheteau, Platini... L’époque est propice à enflammer les supporters adolescents : "Alors que l’équipe nationale prenait défaite sur défaite, il y a eu soudain le miracle St-Etienne, spécialiste des retournements de situations, avec des types qui se défoncent sur le terrain. C’était très romanesque, se souvient-il. Quand on voit cela et qu’on a 15 ans, c’est la folie! Et puis, les footeux de l’époque nous ressemblaient, comme Rocheteau et sa dégaine de rocker, ses cheveux mi-longs… On vibrait, il valait vraiment mieux, pour la musique et le rock, avoir 15 ans en 1976 plutôt qu’en 2013!"

Samedi il disait que souvent il était en avance à l'entrainement. Assis sur son sac il attendait ses copains en lisant du Proust.

29 septembre 2015

Retour des DESCHIENS avec François Morel

 

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Vous souvenez vous de la série des Deschiens diffusée en clair sur Canal+ à partir de 1994? Hier, le lundi 28 septembre 2015 François Morel annonçait leur retour dans le Grand Journal...http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-le-grand-journal/pid5411-le-grand-journal.html?vid=1312919

Cette série de sketches courts met en scène toute une galerie de personnages interprétés par les comédiens de la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. On y trouve pêle-mêle des recettes de cuisine, un radio-crochet, des cours de langue, une télé-boutique, des petites annonces (3615 Code Qui n'en veut) ... Les Deschiens ont un style très personnel et reconnaissable : décor minimaliste, costumes au kitsch volontaire , cadrage immuable. Les dialogues, en langage courant voire relâché, font surgir l'absurde dans le quotidien de personnages incarnant un certain bon sens populaire, mais virant parfois à la folie.

J'ai rencontré  l'acteur François Morel à la comédie de Saint-Etienne. C'est l'occasion de revenir sur la problématique de la caricature avec des questions réalisées par Christian-Marc Bosséno

 

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Comment, dans votre travail vous situez-vous par rapport à la caricature, qui serait seulement une déformation physique, et au grotesque, qui se rapporterait davantage à une exagération ?

François Morel : Je ne me reconnais pas vraiment dans ces deux mots, caricature et grotesque, parce que j’ai l’impression, au contraire, que nous étions avec les Deschiens comme avec nos spectacles assez proches d’une certaine réalité, c’est-à-dire proches de gens qu’on ne voit en général jamais à la télévision ou qu’on n’entend pas tellement à la radio... Je crois que l’effet comique provenait de là aussi, c’est-à-dire, pour le spectateur, de voir des personnes à qui l’on ne demande jamais leur avis et qui, tout d’un coup, se retrouvaient sur la chaîne de télé la plus « branchée », entre Antoine de Caunes, les Guignols et Philippe Vandel. Les mêmes choses entendues à trois cents mètres de chez moi auraient fait moins rire. Ainsi, c’est un léger décalage qui agit, à savoir que c’est drôle car ce n’est pas là où on l’attend, mais ce que nous évoquions n’était pas fon-damentalement drôle, et ne relevait pas à mon sens de la caricature, ni du grotesque. Il y avait un côté Brèves de comptoir. Je me suis toujours senti très distant de quelqu’un comme Django Edwards par exemple, et ce n’est pas le grotesque qui me fait personnellement rire. Par contre, j’aime bien Michel Serrault, parce qu’il a l’air de tout le monde en même temps qu’il dit des choses affolantes. C’est ce côté « petit personnage de Sempé » que j’adore. Ce qui me fait rire a un rapport avec la vie : je déteste les gens qui délirent.

Vous travaillez donc la proximité, la ressemblance, l’aspect « C’est arrivé près de chez vous » plus que la caricature ?

F. M. : Oui, un petit côté comme ça. J’aime bien aussi quand on rit avec les gens, et pas forcément contre eux. La caricature est surtout utile quand elle se moque des puissants. Ce n’est sans doute pas la spécialité des Deschiens d’ailleurs, ce qui explique qu’il y ait eu parfois un malentendu où l’on disait « Chez eux, on se moque des pauvres », ce qui n’est pas du tout le cas. Nous riions avec eux au contraire, nous les incarnions, parce que nous nous sentions surtout proches d’eux.

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À l’origine la caricature réside quand même dans la déformation physique, et on retrouve forcément dans le jeu des Deschiens des éléments qui y font référence, des grimaces, parfois du surjeu…

F. M. : Il y a peut-être un léger grossissement, mais pas tant que ça. Si vous observez les gens à huit heures du matin dans un bistrot, vous allez trouver que les gens « en font », dans la vie. En créant des personnages je songeais de temps à autre à des gens précis que j’avais pu connaître, notamment durant mon enfance. Mon frère reconnaissait d’ailleurs assez souvent mon père dans ce que je faisais. Ce travail a trait en même temps à l’intime ; ce qui me touche ou me fait rire, c’est quand on ne montre pas du doigt, mais bien plutôt lorsqu’on incarne.

Revenons à un reproche récurrent à propos des Deschiens, celui que vous citiez et qui voudrait que vous vous moquiez des pauvres, que ceux-ci apparaissent chez vous comme des cons que finalement vous méprisiez. Comment Jérôme Deschamps et Macha Makeieff ont-ils réussi à combattre cette idée ?

F. M. : Il faudrait leur poser la question, mais je peux tout de même dire que ça ne les empêche pas de réaliser ce qu’ils pensent devoir faire, et ainsi de raconter les histoires auxquelles ils tiennent. Certaines personnes ont pu se sentir gênées du fait d’un manque d’accoutumance à voir représentée cette partie de la population. Dès lors, il est très facile de s’écrier : « Oh les salauds, ils se moquent des pauvres ! », ce qui est totalement faux. Le travail de Deschamps et Makeieff n’est pas sociologique, mais bien plutôt poétique, tout comme un dessin de Chaval ou de Sempé. Et c’est parce que nous sommes tous, à un moment donné, des Deschiens, que l’on s’y reconnaît et que l’on trouve ça drôle. 

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En visionnant les cassettes des Deschiens, notamment en accéléré, sans les dialogues, on perçoit nettement ce travail sur le corps, ce qui renverrait tout de même à la caricature ou tout au moins au burlesque

F. M. : Sans doute, mais lorsque l’on me parle de mimiques, je ne sais pas du tout ce dont il s’agit. Je ne suis pas non plus un technicien du rire ; on essaie davantage de travailler à partir de nos émotions. À partir de là naissent des visages, des attitudes et des sortes de tics qui sont en réalité la mémoire de l’enfance. Les membres des Deschiens n’ont jamais décrété a priori l’invention d’une mimique ou d’une grimace destinée à faire rire. 

Concernant ces effets de réel, c’est, sauf erreur, au moment où les Deschiens passaient sur Canal+ que les hommes politiques se sont mis à user et abuser de l’expression de « vrais gens ». Il y eut en réalité deux expressions qui sont apparues presque simultanément, à savoir à la mort de Mitterrand celle du « peuple anonyme » venant se recueillir place de la Bastille, en parallèle à celle de « vrais gens ».

F. M. : ’était-ce pas avant ? Je pensais que c’étaient les communistes qui avaient inventé cette expression. Il y a eu également les livres de Pierre Sansot. Pour parler d’un « peuple anonyme », c’est sans doute qu’on l’avait considérablement oublié, et que tout d’un coup on s’est rappelé son existence. La gauche avait été écartée du pouvoir pendant une vingtaine d’années, et quand elle l’a reconquis, on a eu au début l’impression que le peuple était au gouvernement. Et comme celui-ci s’est embourgeoisé, on a oublié le vrai peuple qui était derrière et pour qui la vie n’avait pas considérablement changé.

N’y a-t-il pas eu un effet pervers à la suite des Deschiens, notamment sur Canal+, considérant qu’il suffisait de mettre des gens avec des chemises à gros carreaux pour être drôle, une sorte d’humour se voulant cheap qu’on a aussi retrouvé dans la publicité ?

F. M. : Peut-être y a-t-il eu une telle tendance après les Deschiens, je ne m’en rends pas bien compte. C’est évidemment une catastrophe si l’on raisonne de cette manière. Il faut prendre la parole pour exprimer quelque chose de personnel. Je pense ici à Valérie Lemercier qui est une vraie déjantée et simultanément une grande bosseuse. Mais le fait de vouloir ressembler aux Deschiens, notamment dans la publicité, me gêne énormément. Car là il manquera un véritable regard, comme celui de Deschamps et Makeieff, pour ne laisser place qu’à du mépris vis-à-vis des gens. La force des Deschiens était que c’était le travail d’une équipe se connaissant depuis dix ans et ayant collaboré sur bien d’autres spectacles auparavant ; ce qui a créé une véritable complicité artistique et humaine aboutissant, à mon sens, à quelque chose de singulier

24 septembre 2015

Les années 60 et les" voitures de papa"

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Les objets qui nous parlent sont plus que leur fonction d'usage. Ils sont liés à des époques, des lieux, des évènements et des personnes.

 

Les automobiles ont souvent cette dimension émotionnelle, elles sont plus qu'un moyen de déplacement d'un point A à un point B. Sur cette photo je pose avec papa et sa fameuse "deudeuche" dans le soleil de la Haute Loire. Quel courage ils avaient à l'époque,: mes parents m'ont raconté qu'ils avaient fait Saint Etienne Marseille en 2cv par la nationale 7....   Le niveau de vie moyen étaient moins élevé qu'en 2015, mais le taux de croissance du PIB  laissait espérer des lendemains qui chantent..Ils pensaient décrocher la lune..  

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Avec la foire de Saint Etienne en ce mois de septembre 2015, on retrouve la nostalgie des 30 glorieuses avec entre autres les automobiles....Est-ce une manière de se rassurer face aux incertitudes du monde?

16 septembre 2015

Musée des verts de l'ASSE Saint-Etienne: né dans le chaudron!

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Pour un Poulpe vert né dans le chaudron le 20 décembre2013  était une journée riche en émotions.

 

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Dans un premier temps le mythique Aimé Jacquet a reçu  la médaille d'or de la Ville de Saint-Étienne des mains de Maurice Vincent. Et c'est "en toute simplicité" qu'il a évoqué sa jeunesse où il partageait son temps entre l'usine et l'entrainement.

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Ensuite direction Geoffroy Guichard pour l'inauguration du musée des verts..Une entrée dans la légende faite de maillots, de notes d'entraîneurs et de ballons ronds...

Avec l'aide des archives municipales, du Progrès et et L’Équipe/France Football, le musée rassemble environ mille documents sur la belle histoire de l’AS Saint-Étienne, fondée en 1933.

 

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Les mythiques poteaux carrés de l’Hampden park de Glasgow sont les objets les plus médiatiques, une centaine de maillots portés par les 650 joueurs, des archives vidéos de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) ou encore la Mercedes 300 D de 1976, don de l'emblématique gardien Ivan Curkovic.

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C'était l'occasion de faire des photos avec des anciens verts comme Mekhloufi,Larqué, Piazza, Beretta et Lopez  

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Avec LOPEZ

8 septembre 2015

Engrainage rue Georges Teissier à Saint-Etienne

eng   C'était mercredi 20 mars 2013 le vernissage de la création de Laetitia Belala (Architecte-plasticienne photo). Engrainage est une structure suspendue entre les immeubles de la rue G Teissier, pas très loin de la place  Dorian. Mise en place sur une longueur de 80 mètres entre les numéros 1 et 8 de la rue Teissier, l'œuvre fait référence à la graine porteuse d'avenir, représentant le patrimoine de Saint-Étienne avant éclosion.

 ENGRAI_1Les graines géantes de l'installation sont en résine, matière qui évoque une production et une consommation infécondes. Par contre les couleurs renvoient à une floraison, un épanouissement possible. Quant à la lueur émanant des graines elle nous maintient en suspens, dans la sphère hermétique de l'indéchiffrable. Il faut noter que l'installation à des interrupteurs que le passant peut actionner.

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  004Il peut choisir la position On ou Off afin d'éclairer ou d'éteindre un espace partagé, de révéler ou de taire une mémoire collective, de faire apparaitre  ou disparaitre ce mystérieux grenier selon son humeur. Lorsque le passant appuie son état du momment se reflète sur la ville et peut être perçu par tous.

   005 Chacun peut s'approprier l'espace d'un instant un morceau de la ville et faire corps avec elle. Par ENGRAINAGE l'ambiguité qui règne à Saint-Etienne entre ce qui relève de l'intime et ce qui relève du public est mise en avant. C'est un jeu entre le simple geste domestique: pousser un interrupteur et la conséquence de ce geste sur un espace urbain qui dépasse la mesure du corps.  Mais alors Laetitia, pourquoi des graines ?  "c'est un passé en stock, un présent énigmatique, un futur en sommeil. En dormance, elle est à l'abri des agressions du monde. Elle peut se réveiller à tout instant dans des circonstances plus favorables. Alors chargée d'un patrimoine génétique unique elle a le pouvoir de faire éclore une identité."

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