

Dans la lignée de Spinoza, je pense que le moi n’existe pas. On a l’illusion d’un sujet constitué, d’une personnalité fixe et unifiée mais en réalité, on est fait de bric et de broc, on se tisse, on se détisse et on se métisse en permanence. C’est pour ça que je préfère parler non pas d’identité, mais de complexion. Le moi nous enferme, son abolition ouvre toutes les frontières. Le concept d'identité est trop statique. On assigne une identité, alors qu'une complexion n'est jamais définitive...Les affects, ce sont les sentiments, les émotions qui résultent de nos rencontres, de notre confrontation au monde extérieur, nous traversent et nous modifient en permanence.