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Blog-Serge-FREYDIER
7 avril 2013

Street Art à Saint-Etienne

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Né dans la rue et les espaces publics dans des années 60, puis officialisé vingt ans plus tard, l'art urbain (ou street art) est un mouvement artistique qui regroupe des pratiques fort hétéroclites: le graffiti, le pochoir, l'affiche, le tape-art (œuvres uniquement réalisées à l'aide de ruban adhésif), la mosaïque, les stickers... Très à la mode, il s'immice dans de nombreuses galeries et musées!

La Galerie Berthéas "Les Tournesols" à Saint-Etienne présente 10 figures du Street Art, du 6 au 27 avril 2013.

C'est l'occasion de rencontrer Zalez et Spark.

 spark2 zalez  http://www.benjaminspark.com/ http://zalez.fr/about/

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6 avril 2013

Douda expose Isabelle Poli Galerie Reminiscences

005 IMG_1070 Il est fort Douda..Un artiste très pointilleux que j'ai rencontré lors du vernissage à la galerie Isabelle Poil (17 rue Pierre Bérard - 42000 St Etienne) Son univers rond, pop, coloré, le temps d'un retour vers le futur....Des "madeleines de Proust" qui font SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZZZZ !
 

 003 Sur son site Isabelle Poli  présente Douda.  C'est un Artiste stéphanois marqué très tôt par les expériences des pointillistes que sont Seurat et Signac puis plus près de nous, dans les années 60, inspiré par le travail d'artistes comme Alain Jacquet, Douda revisite la thématique du point en le considérant comme entité propre aussi bien qu'élément générateur d'un tout. Jouant sur la taille et sur la valeur chromatique de chaque pastille qu'il imprime sous plexiglas, il restitue des formes qui nous donnent plusieurs lectures.

 480261_318372468274872_1131087501_n Selon que l'on se trouve près de l'oeuvre ou qu'on s'en éloigne, qu'on la regarde de face ou de biais, les perceptions visuelles basculent et l'esprit peut s'arrêter librement à chacune d'entre elles. Tout aussi bien, il peut reconstituer par extrapolation des scènes figuratives quasi photographiques. Ainsi le travail de Douda oblige à suivre le cheminement bien connu du "visiteur de musée" qui s'approche de la toile à l'effleurer du visage, pour en apprécier le "détail" puis qui recule de quelques mètres pour en saisir toute l'ampleur. Le besoin de percevoir les formes invite le spectateur à "bouger".

 004 Avec Reminiscences il m'a dit vouloir faire renaitre de bons souvenirs de différentes époques. Regardez bien les points, ils ne sont pas de la même dimension et leur forme n'est pas régulière. Comme un souvenir confus qui ressurgit de lui-même ou que l'on fait remonter à la mémoire.

4 avril 2013

Après l'affaire Cahuzac, questions sur le mensonge à Boris Cyrulnik

91euba23 Le 26 mars 2013, Jérôme Cahuzac a avoué qu'il détenait un compte en Suisse, sur lequel il avait déposé 600.000 euros. Plus que le blanchiment de fraude fiscale, c'est le mensonge de l'ancien ministre du Budget qui choque.

   Cyrulnik2004presse_DRFP_200 Il est intéressant d'écouter l'analyse du mensonge par le psy Boris Cyrulnik.

La culpabilité, la honte , la peur sont  des mobiles du mensonge, mais existe-t-il pour autant, dans certaines circonstances, un droit de mentir ou, plus encore, un devoir de mentir ?

Boris Cyrulnik :  Oui, bien sûr, il existe un devoir de mensonge, puisque c’est une preuve d’empathie. Le mensonge est certainement « la » virtuosité intellectuelle humaine. Mentir, c’est savoir qu’avec un mot, un scénario, une mimique, un sourire, une posture, je vais pouvoir modifier les représentations de l’autre et entrer dans son monde intime. C’est une performance intellectuelle extrême qui exige que moi, menteur, je puisse me représenter les représentations de l’autre. Pour cela, il faut non seulement que je sois très intelligent, mais surtout que je sois respectueux de l’autre. Les pervers, les psychotiques ne mentent pas parce qu’ils se moquent des autres. Le pervers dit ce qu’il pense et, si c’est blessant, tant pis, aucune importance ; quant au psychotique, de toutes les façons, pour lui, l’autre n’existant pas, il dit ce qu’il pense sans se poser de question. En résumé, chez le psychotique, il n’y a pas du tout de représentations de l’autre et chez le pervers, il n’y a pas de respect des représentations de l’autre. Et mentir, c’est respecter l’autre.

D’autre part, il est vrai que très souvent le mobile du mensonge est la protection. Si ma vie est en jeu, il suffit que je me taise pour la protéger J’ai donc également un droit de mensonge pour me protéger (c’est de la légitime défense). en manipulant les représentations de l’autre afin de les rendre conformes à mon désir. 

Un individu qui ne mentirait jamais ne serait-il pas plutôt considéré comme un inadapté social que comme un saint ?
Mentir, c’est respecter l’autre, c’est ne pas lui faire de mal, mais c’est aussi le préparer tout doucement à la vérité quand il faut la lui dire. Lorsque j’étais jeune médecin, nous croyions qu’il fallait préserver les malades en ne leur disant pas la vérité. Mais ensuite la maladie évoluait, la famille n’avait pas pris ses dispositions et, en plus, on avait trompé le malade. Dès lors nous avons changé de stratégie. Par conséquent, maintenant certains disent la vérité comme on envoie un coup de poing dans la figure… Je l’ai vu… Dans ce cas-là, dire la vérité devient une forme de non-respect de l’autre. Il y a une attention à l’autre qui exige qu’on le mène à la vérité.

Pour s’acheminer vers plus de maturité face à la vérité, l’humanité doit faire preuve de plus de raffinement encore dans l’art de mentir ?
En ce qui concerne l’homme, le mensonge (l’inadaptation) est indéniablement une défense qui permet l’innovation. Mais il n’est pas question d’affirmer : « Il ne faut pas dire la vérité », car, en fait, nous disons toujours la vérité, soit brutalement, soit plus subtilement ; par le « dit » ou par le « para-dit ». Seules les stratégies diffèrent. Toutefois, dire la vérité par le « dit » n’est possible qu’au sein d’une situation psychosociale, affective ou familiale qui le permette, ce qui est rare. C’est pourquoi notre culture pousse au mensonge et, par là, nous contraint à l’innovation, à la poésie, à l’œuvre d’art, au roman...

14 mars 2013

La slameuse TATA MILOUDA au Nouveau Théatre de Beaulieu de Saint-Etienne

tata_Milouda 028 C'était chouette une telle énergie, Tata Milouda est un vrai phénomène !
Jamel Debbouze et Grands Corps Malade l'ont repérée pendant une soirée slam au Café Culturel de Saint-denis et ont immédiatement eu un coup de cœur pour elle ! Le Nouveau Théâtre Beaulieu et la Médiathèque de Saint Etienne avaient le plaisir d’accueillir TATA MILOUDA pour une rencontre et représentation le Jeudi 21 Mars 2013.  017

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 029La rencontre est lancée par  Nora KHENNOUF Conseillère Municipale et Farid Bouabdellah, Directeur Adjoint du Nouveau Théâtre Beaulieu. L'échange de Tata avec la salle est plein d'humour, de vitalité et d'émotions.

 Connaissez-vous l'histoire de Tata Milouda? Arrivée en France en 1999 après avoir quitté le Maroc . Illétrée, elle decide d'apprendre le français à l'age de 56 ans gràce à des cours d'alphabétisation donnés par des associations de quartier. Son cahier et son stylo vont devenir ses  armes pour se cultiver et s'émanciper. Milouda Chaqiq a appris le français grâce aux ateliers socio-linguistiques d’Epinay.

Elle va travailler son français, apprendre à lire, à écrire et remplir petit à petit  ses cahiers d'ecolier,  tout  en faisant des ménages. Un jour elle va rencontrer le Slam au Café culturel de St Denis et va tomber immédiatement amoureuse de cette discipline. Elle finit par mettre sa plume au service du Slam et ainsi raconter son histoire, son vécu, sa vie et surtout son desir de liberté.

 529518_478757428803012_2064291969_nRevanche sur la fatalité, elle reçoit à la mairie d'Epinay sur Seine, des mains même du prince du Slam, Grand corps malade, la médaille de l'Ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres. 


Décoration de Tata Milouda par Grand corps... par LaurentJacqua

 

 

 

Le mot slam désigne en argot américain "la claque", "l'impact", terme emprunté à l’expression to slam a door qui signifie littéralement « claquer une porte ». Dans le cadre de la poésie orale et publique, il s’agit d’attraper l’auditeur par le col et de le  claquer  avec les mots, les images, pour le secouer, l’émouvoir.

Poésie vivante issue des performances des poètes de la Beat Generation (Kerouac, Ginsberg, Burroughs, Cassady), puis appropriée par les poètes de la rue, les rappeurs voulant sortir du cadre du Hip-Hop, il fut initié au début des années 1980 par Mark Smith, à Chicago, sous forme de lectures publiques, pour gagner en popularité et traverser l’Atlantique dans le milieu des années 1990. Le slam est un moment à l’occasion duquel on va dire de la poésie dans toutes ses formes : rimées ou pas, métrées ou pas, issues de n’importe quel courant poétique.


2 mars 2013

Laura Kibel fait des pieds et des mains

 011Avec l'équipe du petit journal du Festival des Arts burlesques de Saint-Etienne, j'ai rencontré une artiste italienne très surprenante. Le théâtre de pieds de Laura Kibel est un théâtre de marionnettes dans lequel les pantins sont extraordinairement vivants. Avec une souplesse déconcertante, elle utilise ses pieds, ses mains, ses genoux qu'elle habille en créatures fantastiques qui aiment, souffrent et font rire les spectateurs de tout âge. Dans des histoires courtes sans parole, les semelles des pieds deviennent des visages expressifs et un genou écorché devient un contremaître comique dans une série de drames ironiques, poétiques et irrévérencieux. Son nouveau spectacle, à travers plusieurs épisodes qui s'enchaînent sur un rythme effréné, fait revivre Charlie Chaplin, un orchestre de mariachis mexicains, le Boléro de Ravel, les différentes religions du monde, une geisha, l'univers de la corrida ou la fabuleuse histoire de Pinocchio. Ce théâtre visuel, sur fond de musiques expressives, permet aux marionnettes d'aborder des sujets tels que la stupidité, le jeu, la peur, la violence, la poésie, le pouvoir... avec humour et légèreté.
 002 Laura Kibel crée tous les éléments de la scène - le nez, les masques, les costumes et les accessoires. Elle collabore régulièrement avec les télévisions suisses et italiennes. Elle a également participé à l'émission de Patrick Sébastien, "le plus grand cabaret du monde", mais surtout elle tourne dans le monde entier avec chacun de ses spectacles.

24 janvier 2013

Lucile Haute et le toucher de l'avatar

avatarAvec Le Toucher de l’Avatar il s’agit d’éprouver et manifester le lien entre soi et son image, nos doubles numériques, nos avatars qui parfois se matérialisent. Après une immersion narcissique entre la plateforme Second Life et les studios de quelques photographes, Lucile Haute (http://lucilehaute.fr/) met à distance cette image. L’ambiguïté du « toucher » est mise en exergue : si l’impossibilité de rapport physique (et donc de toucher sensitif) est réparée, l’émotion ou le sentiment seront-ils présents ?  Plutôt que de copier un modèle, l'image le révèle, le crée. Que le modèle se place face à l'image et aussitôt, une fonction lui est assignée: incarner à son tour un inatteignable. L'avatar des espaces simulés vise aussi, à sa manière, l'actualisation d'un absent. Un lien se tisse du av2double photographique. La réversibilité de ces relations est l'objet du Toucher de l'Avatar.

L'exposition de Lucile Haute est présentée jusqu'au 2 février à la Serre (ancienne école des Beaux-Arts de Saint-Etienne)

318082_4903702724663_1388535125_nLucile Haute est plasticienne et performeuse. Elle est doctorante en Arts Plastiques (CIEREC) et chargée de cours en Arts Numériques, Pratiques Plastiques et Dessin. Elle rejoint en 2010 le groupe de recherche EnsadLab/EN-ER de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Ses recherches portent sur la performance en environnement mixte, un champ d’étude courant de l’installation interactive au théâtre ou à la danse augmenté. Après quatre années en Arts Plastiques à l’université de Saint Étienne, elle complète son Master à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. Elle aborde la question du récit de soi, la production du sujet et de ses représentations à travers différents médiums. Il s’agit d’habiter différents dispositifs pour en éprouver l’autorité ou la plasticité. Sous la notion de téléperformance – soit, selon une définition factuelle : une performance faisant appel à des outils de télécommunication -, elle étudie et réalise des installations hybrides, ouvrant des passages entre, par exemple, une plateforme 3D temps réel et un espace tangible. Une réconciliation s’esquisse de la performance corporelle et d’un événement numérique. Le devenir des sujets habitant ces environnements mixtes reste à explorer.

 

le Toucher de l'Avatar - vernissage

24 janvier 2013

Musée d'art moderne et contemporain New York et Marcel Duchamp

ny_086Une visite au MoMA de NY est forcément un grand évènement...Parmis les multiples oeuvres je retiens la fameuse Roue de Bicyclette de Duchamp. La Roue de bicyclette est souvent considérée comme le premier
ready-made de Marcel Duchamp. Mais cette œuvre n'est pas encore un vrai ready-made puisque l'artiste y est intervenu en fixant la roue de vélo sur le tabouret. Dans une lettre à sa sœur envoyée en 1915 des Etats-Unis où il vit, celle-là même expliquant ce qu'est un ready-made (already-made ou ready-made, un objet
déjà tout fait et revendiqué comme œuvre par l'artiste du seul fait de l'avoir choisi), Duchamp justifie, par opposition, sa Roue de bicyclette en disant qu'il apprécie particulièrement le mouvement de la roue, favorisé par sa position sur le tabouret. Mouvement, selon lui, aussi fascinant que celui des flammes dans un feu de cheminée.duch

2_rouebicyclette

 

 

 


 

 

 

 

André Breton définit le ready made comme un "objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de l'artiste"

 

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